Une démarche d’innovation
Je ne sais pas pour vous, mais dans ma grande famille, il était commun que les équipements de sport se passent de génération en génération. J’exagère un peu mais il arrivait souvent d’hériter des patins du grand cousin ou d’une paire de gants qui disons, feraient longtemps…
Je n’y ai jamais vu de problème et cela ne m’a pas empêché de profiter grandement de mon enfance. Toutefois, lorsque j’ai eu la chance d’avoir des équipements qui m’étaient adaptés, j’ai compris que cela pouvait changer bien des choses.
La crise de la main d’œuvre qui affecte l’économie du Québec et particulièrement celle du secteur forestier nous amène à innover en matière d’organisation du travail. Il n’est plus possible de placer une annonce dans le journal et de s’attendre à combler les postes qui se libèrent. Les candidats se font de plus en plus rares.
Bien que la recherche d’employés et l’amélioration des conditions de ceux-ci doivent demeurer une priorité, il faut aussi se tourner vers l’innovation pour rester compétitif dans le marché. Autrement dit, il faut trouver des moyens tant technologiques qu’organisationnels pour remplir des fonctions qui ne peuvent être comblées par du nouveau personnel.
Cette course au développement est lancée depuis quelques temps déjà. Utilisation de drones, foresterie 4.0, gestion des données numériques et lidar sont tous des exemples de moyens qui permettront à terme, de combler en partie les manques de main d’œuvre.
Évidemment, une bonne partie de ces développements se font en considérant les opérations réalisées en forêt publique. Or l’intervention en forêt privée doit se faire selon des balises bien différentes que celles de forêt publique. Les acteurs doivent considérer plusieurs facteurs afin de réaliser des travaux sur le terrain. Prenons, par exemple, le grand nombre de donneurs d’ouvrage et la superficie restreinte des chantiers, la réglementation municipale, les balises des programmes gouvernementaux, les caractéristiques forestières, les objectifs des producteurs, le calendrier d’opérations, les contraintes environnementales, ou encore les demandes de paiements.
Ces considérations demandent une gestion très énergivore et monopolisent énormément de temps. Cette perte de productivité entraîne une baisse de la rentabilité des opérations qui se traduit inévitablement par un intérêt moindre envers la récolte de bois.
Depuis une vingtaine d’années, Groupements forestiers Québec a entrepris, au bénéfice de tous les acteurs en forêt privée, le développement d’applications informatiques destinées à la gestion des activités d’aménagement forestier des forêts privées. Ce développement s’est accéléré́ au cours des dix dernières années à la suite de l’amélioration des capacités technologiques : amélioration des capteurs GPS et des ordinateurs de main, amélioration de la qualité́ et de la fréquence de l’imagerie numérique, démocratisation des données géomatiques, arrivée de l’infonuagique, amélioration de la couverture cellulaire, etc.
Ces outils permettront des gains importants. Les résultats actuels le démontrent. Toutefois, nous devons aussi continuer à accompagner le changement dans l’organisation du travail au sein des acteurs de la forêt privée. En effet, l’intégration numérique suppose des modifications importantes dans les processus courants des groupements forestiers. Ces modifications demandent souvent une réorganisation du travail et des tâches assignées aux employés. Cette réorganisation demande un effort substantiel de la part de l’organisation pour en faire un succès.
<strong>Des services disponibles</strong>
Pour faciliter ce changement, Groupements forestiers Québec a mis en place plusieurs services. Les membres ont depuis plusieurs années accès à une ligne d’aide pour l’utilisation des applications qui ont été développées. Une série de formations est aussi disponible et financée en grande partie. Un service d’accompagnement et de coaching de la haute direction est déjà très utilisé et donne de très bons résultats.
Ce ne sont que quelques exemples mais les moyens se sont développés à vitesse grand V depuis quelques années. Je vous fais une confidence, la nouvelle version de notre application GFQ GÉO est maintenant prête à être implantée. Avec sa gestion de la base de données plus fluide, des fonctions avancées et performantes et l’utilisation de QGIS, cet outil nous fera passer à une vitesse supérieure.
Lors du rendez-vous sur la forêt privée de 2011, il avait été écrit que le « Ministère entend appuyer les groupements forestiers dans une démarche d’innovation à frais partagés avec FPInnovations . Cette démarché vise une mise en valeur plus efficace de la forêt privée ».
Cette intention ne s’est pas matérialisée comme nous le pensions au départ. Toutefois, les efforts gouvernementaux et la clairvoyance des groupements forestiers ont permis de développer cette démarche d’innovation en forêt privée. Reste à nous assurer que les efforts continueront à l’avenir car les « <em>équipements bien ajustés</em> » à la réalité de la forêt privée seront toujours plus efficaces…
Je n’y ai jamais vu de problème et cela ne m’a pas empêché de profiter grandement de mon enfance. Toutefois, lorsque j’ai eu la chance d’avoir des équipements qui m’étaient adaptés, j’ai compris que cela pouvait changer bien des choses.
La crise de la main d’œuvre qui affecte l’économie du Québec et particulièrement celle du secteur forestier nous amène à innover en matière d’organisation du travail. Il n’est plus possible de placer une annonce dans le journal et de s’attendre à combler les postes qui se libèrent. Les candidats se font de plus en plus rares.
Bien que la recherche d’employés et l’amélioration des conditions de ceux-ci doivent demeurer une priorité, il faut aussi se tourner vers l’innovation pour rester compétitif dans le marché. Autrement dit, il faut trouver des moyens tant technologiques qu’organisationnels pour remplir des fonctions qui ne peuvent être comblées par du nouveau personnel.
Cette course au développement est lancée depuis quelques temps déjà. Utilisation de drones, foresterie 4.0, gestion des données numériques et lidar sont tous des exemples de moyens qui permettront à terme, de combler en partie les manques de main d’œuvre.
Évidemment, une bonne partie de ces développements se font en considérant les opérations réalisées en forêt publique. Or l’intervention en forêt privée doit se faire selon des balises bien différentes que celles de forêt publique. Les acteurs doivent considérer plusieurs facteurs afin de réaliser des travaux sur le terrain. Prenons, par exemple, le grand nombre de donneurs d’ouvrage et la superficie restreinte des chantiers, la réglementation municipale, les balises des programmes gouvernementaux, les caractéristiques forestières, les objectifs des producteurs, le calendrier d’opérations, les contraintes environnementales, ou encore les demandes de paiements.
Ces considérations demandent une gestion très énergivore et monopolisent énormément de temps. Cette perte de productivité entraîne une baisse de la rentabilité des opérations qui se traduit inévitablement par un intérêt moindre envers la récolte de bois.
Depuis une vingtaine d’années, Groupements forestiers Québec a entrepris, au bénéfice de tous les acteurs en forêt privée, le développement d’applications informatiques destinées à la gestion des activités d’aménagement forestier des forêts privées. Ce développement s’est accéléré́ au cours des dix dernières années à la suite de l’amélioration des capacités technologiques : amélioration des capteurs GPS et des ordinateurs de main, amélioration de la qualité́ et de la fréquence de l’imagerie numérique, démocratisation des données géomatiques, arrivée de l’infonuagique, amélioration de la couverture cellulaire, etc.
Ces outils permettront des gains importants. Les résultats actuels le démontrent. Toutefois, nous devons aussi continuer à accompagner le changement dans l’organisation du travail au sein des acteurs de la forêt privée. En effet, l’intégration numérique suppose des modifications importantes dans les processus courants des groupements forestiers. Ces modifications demandent souvent une réorganisation du travail et des tâches assignées aux employés. Cette réorganisation demande un effort substantiel de la part de l’organisation pour en faire un succès.
<strong>Des services disponibles</strong>
Pour faciliter ce changement, Groupements forestiers Québec a mis en place plusieurs services. Les membres ont depuis plusieurs années accès à une ligne d’aide pour l’utilisation des applications qui ont été développées. Une série de formations est aussi disponible et financée en grande partie. Un service d’accompagnement et de coaching de la haute direction est déjà très utilisé et donne de très bons résultats.
Ce ne sont que quelques exemples mais les moyens se sont développés à vitesse grand V depuis quelques années. Je vous fais une confidence, la nouvelle version de notre application GFQ GÉO est maintenant prête à être implantée. Avec sa gestion de la base de données plus fluide, des fonctions avancées et performantes et l’utilisation de QGIS, cet outil nous fera passer à une vitesse supérieure.
Lors du rendez-vous sur la forêt privée de 2011, il avait été écrit que le « Ministère entend appuyer les groupements forestiers dans une démarche d’innovation à frais partagés avec FPInnovations . Cette démarché vise une mise en valeur plus efficace de la forêt privée ».
Cette intention ne s’est pas matérialisée comme nous le pensions au départ. Toutefois, les efforts gouvernementaux et la clairvoyance des groupements forestiers ont permis de développer cette démarche d’innovation en forêt privée. Reste à nous assurer que les efforts continueront à l’avenir car les « <em>équipements bien ajustés</em> » à la réalité de la forêt privée seront toujours plus efficaces…
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