Un engagement important des propriétaires
Vous le savez peut-être, durant deux générations, ma famille a assuré sa subsistance en exploitant des lots boisés. Mon père a créé l'entreprise, mon frère et moi l'avons fait prospérer pendant plus de 25 ans.
Durant cette période, j’ai été aux premières loges de l’activité forestière en forêt privée. J’ai siégé aux conseils d’administration de mon groupement forestier, de mon agence de mise en valeur et de mon syndicat de producteurs de bois. J’ai aussi pleinement participé à toutes les formes d’activités forestières de ma région.
Je suis fier de dire que j’ai eu la chance de rencontrer des milliers de producteurs forestiers. Des producteurs de tous genres avec des objectifs de production différents, mais tous habités par la passion de mettre en valeur leur propriété et de contribuer au développement collectif.
Aujourd’hui, il m’apparaît important de vous entretenir sur l’importance de l’engagement de ces propriétaires. Vous savez, on rappelle souvent que la possibilité forestière en forêt privée a augmenté de 35 % alors que celle de la forêt publique a diminué de 28 %. Maintenant, la possibilité forestière de la forêt privée correspond à 55 % de la possibilité forestière de la forêt publique du Québec et le développement de l’industrie forestière dépend des forêts privées et publiques.
Cette situation est largement attribuable aux producteurs forestiers «engagés» en aménagement. En effet, malgré les aléas de l’économie, de la nature ou du développement régional, les producteurs forestiers continuent à développer leur lot forestier et à alimenter les industries de transformation.
Pour certains, cela pourrait sembler aller de soi, mais quand on regarde la réalité du producteur forestier, on peut se rendre compte qu’il doit prendre des risques importants qu’il est trop souvent le seul à supporter. Rappelons que le principal revenu que retire le producteur forestier est celui de la vente de bois. Généralement, le propriétaire d’un lot boisé moyen ne retirera des revenus que quelques fois durant sa vie alors qu’en contrepartie, il devra assumer certains risques durant toute cette période. Voici quelques exemples.
<strong>Un prix de vente plus bas</strong>
Le marché du bois fluctue énormément, nous l’avons vu cette année. Toutefois, rien n’assure au producteur que l’année où il devra récolter une partie de son lot, le prix du bois ronds sera à la hauteur de ses prévisions. S’il tombe dans une mauvaise période (comme celle de la dernière crise), le rendement sur ses investissements s’en fera ressentir.
<strong>Contraintes naturelles</strong>
Le propriétaire accepte aussi d’assumer les risques des opérations. Contrairement à un industriel qui réalise des milliers d’hectares de récolte à chaque année, si le propriétaire tombe sur une année pluvieuse ou neigeuse, où s’il y a une pénurie de transporteur ou d’abatteur au moment de réaliser ses opérations de récolte, il y a une perte de rentabilité pour toute sa production.
<strong>Réglementation coûteuse / perte du droit de produire</strong>
Le resserrement de plusieurs obligations que l’on redirige vers le producteur constitue un autre élément important à prendre en considération. Ainsi le producteur se trouve à payer seul des normes pour maintenir des avantages environnementaux ou sociétaux qui serviront à tous. Cette situation peut même aller jusqu’à voir son droit de produire du bois totalement lui être retiré. Un risque qui, malheureusement, tend à devenir de plus en plus réel.
<strong>Entrepreneurs / conseillers / GF</strong>
Certains diront que le producteur peut choisir de mettre ou non en marché ses bois selon le prix offert. C’est vrai, mais en partie seulement. En effet, pour être en mesure de livrer de petits volumes de bois annuellement, les producteurs se sont dotés d’outils comme les groupements forestiers. Une panoplie d’entrepreneurs entourent aussi ces activités. Qui plus est, le revenu provenant de la récolte de bois représente une part significative du revenu familial de plusieurs producteurs.
Croire qu’il est facile de fermer le robinet de l’industrie de la récolte de bois du jour au lendemain est non seulement erroné, mais très mal avisé. L’industrie de la récolte de bois est soumise aux mêmes impératifs que celle de la transformation.
<strong>Mais pourquoi?</strong>
Ces dernières lignes peuvent paraître décourageantes, mais selon moi elles ne doivent pas l’être. Les producteurs forestiers du Québec sont engagés en aménagement depuis des dizaines d’années et continueront de l’être. Ils sont fiers de leur travail et sont par l’aménagement forestier.
À tous ceux qui peuvent croire que les producteurs ne supportent pas de risques, je leur dirai que c’est précisément parce qu’ils ont pris des risques que l’industrie forestière jouit maintenant d’un capital forestier enviable. C’est aussi pour cette raison qu’ils ont également droit à leur place au soleil!
Durant cette période, j’ai été aux premières loges de l’activité forestière en forêt privée. J’ai siégé aux conseils d’administration de mon groupement forestier, de mon agence de mise en valeur et de mon syndicat de producteurs de bois. J’ai aussi pleinement participé à toutes les formes d’activités forestières de ma région.
Je suis fier de dire que j’ai eu la chance de rencontrer des milliers de producteurs forestiers. Des producteurs de tous genres avec des objectifs de production différents, mais tous habités par la passion de mettre en valeur leur propriété et de contribuer au développement collectif.
Aujourd’hui, il m’apparaît important de vous entretenir sur l’importance de l’engagement de ces propriétaires. Vous savez, on rappelle souvent que la possibilité forestière en forêt privée a augmenté de 35 % alors que celle de la forêt publique a diminué de 28 %. Maintenant, la possibilité forestière de la forêt privée correspond à 55 % de la possibilité forestière de la forêt publique du Québec et le développement de l’industrie forestière dépend des forêts privées et publiques.
Cette situation est largement attribuable aux producteurs forestiers «engagés» en aménagement. En effet, malgré les aléas de l’économie, de la nature ou du développement régional, les producteurs forestiers continuent à développer leur lot forestier et à alimenter les industries de transformation.
Pour certains, cela pourrait sembler aller de soi, mais quand on regarde la réalité du producteur forestier, on peut se rendre compte qu’il doit prendre des risques importants qu’il est trop souvent le seul à supporter. Rappelons que le principal revenu que retire le producteur forestier est celui de la vente de bois. Généralement, le propriétaire d’un lot boisé moyen ne retirera des revenus que quelques fois durant sa vie alors qu’en contrepartie, il devra assumer certains risques durant toute cette période. Voici quelques exemples.
<strong>Un prix de vente plus bas</strong>
Le marché du bois fluctue énormément, nous l’avons vu cette année. Toutefois, rien n’assure au producteur que l’année où il devra récolter une partie de son lot, le prix du bois ronds sera à la hauteur de ses prévisions. S’il tombe dans une mauvaise période (comme celle de la dernière crise), le rendement sur ses investissements s’en fera ressentir.
<strong>Contraintes naturelles</strong>
Le propriétaire accepte aussi d’assumer les risques des opérations. Contrairement à un industriel qui réalise des milliers d’hectares de récolte à chaque année, si le propriétaire tombe sur une année pluvieuse ou neigeuse, où s’il y a une pénurie de transporteur ou d’abatteur au moment de réaliser ses opérations de récolte, il y a une perte de rentabilité pour toute sa production.
<strong>Réglementation coûteuse / perte du droit de produire</strong>
Le resserrement de plusieurs obligations que l’on redirige vers le producteur constitue un autre élément important à prendre en considération. Ainsi le producteur se trouve à payer seul des normes pour maintenir des avantages environnementaux ou sociétaux qui serviront à tous. Cette situation peut même aller jusqu’à voir son droit de produire du bois totalement lui être retiré. Un risque qui, malheureusement, tend à devenir de plus en plus réel.
<strong>Entrepreneurs / conseillers / GF</strong>
Certains diront que le producteur peut choisir de mettre ou non en marché ses bois selon le prix offert. C’est vrai, mais en partie seulement. En effet, pour être en mesure de livrer de petits volumes de bois annuellement, les producteurs se sont dotés d’outils comme les groupements forestiers. Une panoplie d’entrepreneurs entourent aussi ces activités. Qui plus est, le revenu provenant de la récolte de bois représente une part significative du revenu familial de plusieurs producteurs.
Croire qu’il est facile de fermer le robinet de l’industrie de la récolte de bois du jour au lendemain est non seulement erroné, mais très mal avisé. L’industrie de la récolte de bois est soumise aux mêmes impératifs que celle de la transformation.
<strong>Mais pourquoi?</strong>
Ces dernières lignes peuvent paraître décourageantes, mais selon moi elles ne doivent pas l’être. Les producteurs forestiers du Québec sont engagés en aménagement depuis des dizaines d’années et continueront de l’être. Ils sont fiers de leur travail et sont par l’aménagement forestier.
À tous ceux qui peuvent croire que les producteurs ne supportent pas de risques, je leur dirai que c’est précisément parce qu’ils ont pris des risques que l’industrie forestière jouit maintenant d’un capital forestier enviable. C’est aussi pour cette raison qu’ils ont également droit à leur place au soleil!
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