Un avenir incertain pour le secteur forestier

Pendant un moment, nous y avons cru. Notre voisin du sud était allé au bout de son imprévisibilité et avait signé un décret imposant des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens et mexicains importés par les États-Unis, et de 10 % sur les produits chinois. Puis, juste avant d’envoyer ce journal en impression, les tarifs ont été suspendus pour le Canada et le Mexique, mais seulement pour 30 jours. Comme quoi, il prend plaisir à nous menacer.
Conséquences des tarifs douaniers pour le secteur
Au Québec, les secteurs les plus touchés seraient ceux de l’aéronautique, de l’aluminium, de l’agriculture et de la foresterie. Il faut dire que pour le secteur forestier, des droits compensateurs et antidumping de 14,5 % sont déjà imposés sur le bois d’œuvre canadien depuis la mi-août par les États-Unis. Ils s’élevaient à 8,05 % auparavant. Avec les nouveaux tarifs douaniers de 25 %, les producteurs québécois de bois d’œuvre qui exportent aux États-Unis seraient donc soumis à une taxe cumulative de 39,5% (14,5% + 25%).
Il importe de rappeler que les États-Unis ne sont pas autosuffisants en bois d’œuvre. Selon les estimations du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), les États-Unis doivent importer environ 35% de leurs approvisionnements pour construire des maisons et des logements. Dans ce contexte, l’imposition de tarifs douaniers de 25 % ne ferait pas l’affaire de tout le monde, et ce, même de l’autre côté de la frontière.
De l’aide de la part de nos gouvernements
Au Canada, la foresterie est de compétence provinciale, c’est-à-dire qu’elle est gérée par les provinces. Cela n’empêche toutefois pas le gouvernement fédéral d’y apporter de l’aide.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a promis d’être là pour protéger l’économie et les emplois du Québec. Nous ne savons toutefois pas encore quelles actions il poserait pour soutenir les entreprises touchées. Il a parlé d’Hydro-Québec, de vastes projets d’infrastructures, de sa réflexion de ne plus fournir d’énergie aux États-Unis, de retirer les produits américains des tablettes de la Société des alcools du Québec (SAQ), mais nous ne savons pas concrètement ce qui sera fait pour soutenir le secteur forestier. Nous espérons que son beau plaidoyer sur le secteur forestier du premier décembre dernier, que j’ai d’ailleurs salué, se transposerait en actions réelles de soutien aux entreprises et aux travailleurs.
Du côté du gouvernement fédéral, Justin Trudeau, était prêt à répliquer avec ses propres tarifs de 25 % sur une foule de marchandises américaines pour une valeur totale des importations touchées de 155 G$. M. Trudeau a également évoqué la possibilité d’inclure, s’il le faut, des changements aux exportations d’énergie et de minéraux critiques.
Comment parler de prévisibilité?
Depuis le début de ma présidence à la FQCF, je vous parle de notre quête de prévisibilité. Cependant, face à l'incertitude actuelle, il est temps de mettre l'accent sur notre résilience et notre détermination. Les coopératives forestières ont toujours démontré une capacité remarquable à surmonter les défis. C'est cette résilience et cette détermination, combinées à notre innovation et à notre ingéniosité, qui nous permettront non seulement de traverser cette épreuve, mais d'en sortir plus forts et plus unis. Ensemble, nous transformerons ces défis en opportunités et continuerons à bâtir un avenir prospère pour notre secteur. C'est le pari que je fais, et je suis convaincu que nous réussirons.
Conséquences des tarifs douaniers pour le secteur
Au Québec, les secteurs les plus touchés seraient ceux de l’aéronautique, de l’aluminium, de l’agriculture et de la foresterie. Il faut dire que pour le secteur forestier, des droits compensateurs et antidumping de 14,5 % sont déjà imposés sur le bois d’œuvre canadien depuis la mi-août par les États-Unis. Ils s’élevaient à 8,05 % auparavant. Avec les nouveaux tarifs douaniers de 25 %, les producteurs québécois de bois d’œuvre qui exportent aux États-Unis seraient donc soumis à une taxe cumulative de 39,5% (14,5% + 25%).
Il importe de rappeler que les États-Unis ne sont pas autosuffisants en bois d’œuvre. Selon les estimations du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), les États-Unis doivent importer environ 35% de leurs approvisionnements pour construire des maisons et des logements. Dans ce contexte, l’imposition de tarifs douaniers de 25 % ne ferait pas l’affaire de tout le monde, et ce, même de l’autre côté de la frontière.
De l’aide de la part de nos gouvernements
Au Canada, la foresterie est de compétence provinciale, c’est-à-dire qu’elle est gérée par les provinces. Cela n’empêche toutefois pas le gouvernement fédéral d’y apporter de l’aide.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a promis d’être là pour protéger l’économie et les emplois du Québec. Nous ne savons toutefois pas encore quelles actions il poserait pour soutenir les entreprises touchées. Il a parlé d’Hydro-Québec, de vastes projets d’infrastructures, de sa réflexion de ne plus fournir d’énergie aux États-Unis, de retirer les produits américains des tablettes de la Société des alcools du Québec (SAQ), mais nous ne savons pas concrètement ce qui sera fait pour soutenir le secteur forestier. Nous espérons que son beau plaidoyer sur le secteur forestier du premier décembre dernier, que j’ai d’ailleurs salué, se transposerait en actions réelles de soutien aux entreprises et aux travailleurs.
Du côté du gouvernement fédéral, Justin Trudeau, était prêt à répliquer avec ses propres tarifs de 25 % sur une foule de marchandises américaines pour une valeur totale des importations touchées de 155 G$. M. Trudeau a également évoqué la possibilité d’inclure, s’il le faut, des changements aux exportations d’énergie et de minéraux critiques.
Comment parler de prévisibilité?
Depuis le début de ma présidence à la FQCF, je vous parle de notre quête de prévisibilité. Cependant, face à l'incertitude actuelle, il est temps de mettre l'accent sur notre résilience et notre détermination. Les coopératives forestières ont toujours démontré une capacité remarquable à surmonter les défis. C'est cette résilience et cette détermination, combinées à notre innovation et à notre ingéniosité, qui nous permettront non seulement de traverser cette épreuve, mais d'en sortir plus forts et plus unis. Ensemble, nous transformerons ces défis en opportunités et continuerons à bâtir un avenir prospère pour notre secteur. C'est le pari que je fais, et je suis convaincu que nous réussirons.
Dernière édition
Février 2025
