Le conseil d’administration de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) a eu l’opportunité de rencontrer dernièrement la nouvelle ministre des Ressources Naturelles et des Forêts, Mme Maïté Blanchette-Vézina, en marge de son colloque d’automne.  Mme la ministre s’est présentée à nous en mode écoute et échanges. Elle nous a adressé plusieurs questions et a démontré une grande ouverture. Cette rencontre nous a permis de présenter notre réseau, nos coopératives et nos principaux enjeux. Nous avons exprimé notre volonté d’être un véritable partenaire du MRNF pour la pérennité de nos communautés, ce qui a semblé interpeller Mme Blanchette-Vézina. À discuter avec elle, on sentait sa connaissance et sa reconnaissance du modèle coopératif. Comme quoi notre réseau multidisciplinaire et implanté dans pratiquement toutes les régions du Québec nous donne une très grande crédibilité.   

J’ai apprécié ces échanges qui m’amènent à croire à la mise en place, ou au retour, à une collaboration réelle pour la mise en valeur de nos communautés forestières. Nous aurons une prochaine rencontre avec la ministre et son équipe qui nous permettra d’approfondir certaines solutions soutenues par la FQCF. Des solutions qui doivent favoriser la pleine contribution de l’activité forestière dans le contexte actuel de décarbonisation et de réchauffement climatique. L’ouverture de la ministre permettra-t-elle, à elle seule, la mise en place d’un réel partenariat? Le ministère est une grosse organisation! Un changement de ministre peut certes apporter un nouveau souffle, une nouvelle vision. Mais comment amener « la machine » à intégrer de nouvelles orientations ? Restons positifs, comme disait un confrère dernièrement, voyons que le verre est à moitié plein.  

<strong>Question de point de vue</strong>
Un autre sujet d’une très grande importance pour le réseau, mais également pour l’ensemble de la filière forestière, est notre image. Plusieurs participants au colloque ont partagé une grande déception face à l’image plutôt négative du secteur qui est diffusée sur différents médias. Combien de nous mettent les efforts qu’il faut pour partager « la bonne nouvelle » quant à ce qui se passe de bien dans notre milieu?  Probablement que la réponse est que nous ne sommes pas assez nombreux. La ministre a semblé sensible à l’image du secteur forestier. Nous aurons possiblement droit à une nouvelle campagne de promotion, une nouvelle mouture d’Une forêt de possibilités. Mais qu’en est-il réellement de l’image de la foresterie ou de l’industrie forestière? La population en général en a-t-elle une vision réduite à la simple action de couper des arbres. C’est très possible! Peut-on réellement en vouloir à la population qui n’est pas aussi près de la forêt que nous? Les gens suivent les médias, traditionnels ou sociaux, et si la majorité des infos, chroniques et écrits qu’on trouve sur le sujet se réduit à la perte de vieilles forêts, au bafouement des droits des communautés autochtones et à la disparition du caribou au simple profit de promoteurs qui ont soif d’argent… il est alors normal que monsieur et madame tout le monde se crée une image assez négative.

Et si nous étions dorénavant « le » secteur de la décarbonisation? Le secteur qui permet de produire le matériau de construction par excellence pour la lutte aux changements climatiques. Le secteur qui contribue également à chauffer les Québécois de façon plus responsable grâce à la biomasse forestière. Pépinières, entreprises de sylviculture, de récolte, de transport et de transformation, tous les maillons de l’industrie devraient porter haut et fort le message que nous faisons partie de la solution de la décarbonisation pour le Québec. Soyons-en fiers, disons-le et écrivons-le! Les enjeux de biodiversité et de réchauffement climatique ne sont pas des enjeux uniquement de l’industrie forestière, mais de toutes les communautés. Les communautés peuvent cependant compter sur l’industrie forestière pour contribuer grandement à en réduire les impacts. Nous faisons partie de la solution!

En terminant, je souhaite à tous un heureux temps des fêtes. Que cette période vous permette d’exprimer votre fierté de travailler pour un secteur névralgique du Québec de demain.  Parlez-en avec la visite que vous recevrez! Vous êtes nos meilleurs ambassadeurs!

Joyeuses fêtes!