J’aime beaucoup le thème du congrès de cette année,  Priorité diversification. D’un autre côté, que veut-on dire par là? Pour moi, diversifier les activités d’un groupement forestier consiste à élargir sa gamme de produits ou de services dans le but de réduire les risques, d'exploiter de nouvelles opportunités et de renforcer sa compétitivité.  
 
Quelques faits :  

• Les groupements forestiers les plus performants de notre réseau sont les plus diversifiés 
• Dans la dernière année, il y a eu des changements à des paramètres économiques ainsi que des perturbations naturelles face auxquelles les groupements forestiers les plus diversifiés sont les mieux équipés. Pensons à l’instauration du nouveau processus d’octroi des contrats en forêt publique, à l’intégration des résultats d’enquête de coûts à la grille de valeurs des traitements sylvicoles non-commerciaux en forêt publique ainsi qu’aux feux de forêt. 

Même si notre mission numéro un demeure l’aménagement collectif des ressources forestières, il est notre de notre responsabilité de pérenniser nos organisations collectives, ce qui passe par la diversification (mission 2). 
 
Au cœur de ces réflexions sur la diversification, n’oublions surtout pas nos membres, les propriétaires forestiers qui doivent demeurer les principaux décideurs et qui seront les premiers à bénéficier des nouvelles initiatives. Groupements forestier Québec (GFQ) voit d’un très bon œil que les groupements forestiers développent d’autres services connexes qui permettent d’influencer positivement nos organisations collectives pour leur pérennisation et la création d’emplois. 
 
Révision du modèle d’affaires
Dans la dernière année, nous avons amorcé un processus de révision du modèle d’affaires des groupements avec le ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Après un processus d’audit réalisé auprès de tous les groupements forestiers du Québec, c’est le temps de faire un bilan et d’identifier les pistes d’amélioration pour renforcer ce modèle d’aménagement collectif des ressources forestières. Cette démarche d'amélioration continue consiste à réaliser des modifications permanentes et durables pour améliorer le modèle d’affaires et s’assurer que les propriétaires forestiers regroupés contribuent toujours aussi efficacement au développement socio-économique des régions dans les années à venir. 
 
50 bougies pour six groupements
Les groupements forestiers sont des entreprises collectives qui existent depuis le début des années 1970 et qui sont répartis sur l’ensemble du territoire rural québécois. Ces entreprises appartiennent aux propriétaires de boisés privés et ce sont eux qui en contrôlent les destinées. Dans le cadre du congrès 2023, il me fait grandement plaisir de souligner les 50 ans des groupements suivants : Baie-des-Chaleurs, Beauce-Sud, Dorchester, Rocher-Percé, Shick-Shock et Témiscouata. 
 
Dans la prochaine année, il sera essentiel que les groupements forestiers réalisent une réflexion sur la diversification. Aussi nous devrons nous faire reconnaitre comme des partenaires essentiels à l’adaptation des forêts aux changements climatiques auprès du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada, du monde municipal et de l’ensemble de la société québécoise. Les feux de forêts ont éveillé la population sur la santé de nos écosystèmes forestiers et la capacité du secteur forestier de s’impliquer dans la lutte aux changements climatiques. Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), il est clair que l’aménagement forestier peut jouer un rôle clé en matière d’atténuation des changements climatiques. Dès la saison 2024-2025, il sera nécessaire : 

• de réaliser davantage d’investissements sylvicoles adaptés aux changements climatiques 
• en plus de poursuivre : 

•  la modernisation des opérations forestières et des travaux sylvicoles non-commerciaux (mécanisation) afin d’augmenter nos capacités 
• Le virage numérique 
• Les réflexions sur le métier d’ouvrier sylvicole 

Comme quoi, nous avons beaucoup de pain sur la planche! Pas de statu quo!