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Place à la nouvelle directrice générale!

Après 21 années sous la gouverne de JOCELYN LESSARD, un nouveau chapitre de l’histoire de la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) s’écrira à compter du 17 juillet prochain avec l’entrée en poste d’une nouvelle directrice générale, ANNIE BEAUPRÉ. Portrait d’une personnalité déjà bien connue de l’ensemble du milieu et qui nourrit de grandes ambitions pour les coopératives forestières.

Ingénieure forestière diplômée de l’Université Laval et ayant fait des études à la maitrise en agroforesterie, la première femme à prendre la direction de la FQCF a déjà roulé passablement sa bosse. En plus d’avoir travaillé en foresterie à l’international dans des pays comme la Bolivie et le Nicaragua, elle a successivement occupé des emplois au sein de RESAM, aujourd’hui Groupements forestiers Québec, et de l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles (AETSQ).

La plupart des gens la connaissent évidemment en tant qu’ancienne directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre en aménagement forestier où elle a œuvré pendant neuf ans. Au moment de son arrivée au sein de cette organisation en 2009, la main-d‘œuvre était déjà un sujet préoccupant au sein du milieu forestier québécois.

«À l’époque, les entreprises devaient le plus souvent composer avec des gens peu scolarisés qui apprenaient leur métier par eux-mêmes. Notre tâche a donc été de développer des outils pour aider au développement des compétences des employés», se rappelle Mme Beaupré.

Passionnée de coopération

À la fin de l’été 2018, voyant affiché le poste de directeur général adjoint à la FQCF, elle s’empresse d’envoyer sa candidature. Après avoir effectué plusieurs séjours à l’étranger pour SOCODEVI, c’est à regret qu’elle avait fait une croix sur le travail dans le milieu coopératif, notamment, en raison des contraintes de voyage qu’elle ne se voyait pas imposer à ses jeunes enfants.

«La coopération, c’est travailler ensemble dans un but commun, s’enthousiasme-t-elle. C’est aussi sentir qu’on peut faire la différence. On ne cherche pas juste à s’enrichir soi, mais à enrichir la communauté!»

À titre de DGA, elle assume des mandats aussi nombreux que diversifiés. Elle voit à appuyer la direction générale dans l’administration et la gestion des ressources humaines et financières. Elle contribue à l’élaboration du budget, du plan d’action, des demandes d’aide financière et de leur suivi. Elle participe également aux activités de représentation et de concertation, en siégeant ou en animant différents comités. Entre autres projets, Mme Beaupré travaille à cartographier les processus de planification des activités des coopératives œuvrant en forêt privée, à l’optimisation des activités liées au reboisement et à l’élaboration d’un projet d’étude de faisabilité pour la mécanisation des pépinières.

«Au cours de cette période, j’ai appris à connaître l’organisation, mais aussi ses coopératives et ce qui les distingue. Qu’il s’agisse des différences entre les régions, ou entre les coopératives de travailleurs et de producteurs, il est primordial de bien connaître les membres pour s’assurer de répondre à leurs besoins.»

Transition

Dès le moment de son embauche, il était prévu qu’une transition de quelques années s’amorce en vue pallier un éventuel départ du directeur en place. La transition a toutefois été quelque peu plus courte que prévu, M. Lessard ayant accepté un poste en développement international pour SOCODEVI au Maroc.

«C’est quelque chose que je ne lui ai jamais dit, mais Jocelyn a été pour moi un mentor. Avant même le poste de DGA à la FQCF, je l’ai eu comme administrateur pendant huit ans au comité sectoriel. Sa rigueur, son exceptionnelle capacité d’analyse, sa grande franchise, j’ai beaucoup appris à le côtoyer.»

De son côté, M. Lessard a aussi de très bons mots pour sa successeure. «C’est une personne qui a du talent, un excellent réseau de contacts et surtout de très bonnes valeurs. Je suis convaincu qu’elle saura apporter sa propre couleur à l’organisation et donner une impulsion à la Fédération.»

Pour l’aider dans ses nouvelles fonctions, Mme Beaupré peut compter sur plusieurs atouts. À commencer par une équipe d’employés qu’elle qualifie «d’extraordinaire» en raison, notamment de leur grande expérience et de leur dévouement envers le service aux membres.

Dès l’annonce du départ de M. Lessard, un plan d’action a été mis en place pour assurer le transfert de l’ensemble des dossiers et de voir à ne rien échapper. Depuis, un suivi régulier de ce plan d’action est effectué en collaboration avec le conseil d’administration de la FQCF, qui assure la nouvelle directrice générale de son appui indéfectible.

«Notre nouvelle directrice générale est une personne très compétente qui a toute notre confiance. Il n’y a pas de doute qu’elle va beaucoup apporter à l’organisation et que ce sont les membres qui vont en bénéficier», déclare le président, STÉPHANE GAGNON.

Du pain sur la planche

Mme Beaupré doit rapidement s’atteler à la réalisation de la Planification stratégique 2021-2026 qui doit entrer en vigueur à compter d’avril 2021. «La planification stratégique est un outil de première importance pour n’importe quelle organisation. En ce qui me concerne, mon gros défi sera d’en faire un outil non pas seulement pour l’équipe de la Fédération, mais aussi pour l’ensemble du réseau. Autrement dit, il faut faire en sorte que tous les membres se l’approprient.»

À cette fin, un comité de leaders verra à suivre et à enrichir les différentes étapes de la planification stratégique. De plus, afin de s’assurer que toutes les coopératives l’ont bien compris et y adhèrent, une présentation du plan sera faite à chaque coopérative individuellement. «Pour moi, l’avantage des coops, c’est de pouvoir compter sur un réseau et de travailler ensemble dans la même direction.»

Entre autres enjeux, M. Beaupré cite aussi ceux de la gouvernance, de l’attraction, mais aussi de la rétention de la main-d’œuvre, de même que la nécessité de réviser le régime forestier, 10 ans après son entrée en vigueur. «Dans l’ensemble de nos représentations avec le gouvernement, on fait de la révision du régime forestier un élément incontournable de la relance économique du Québec pour le secteur forestier.»

COVID-19

Dès le début de la crise de la COVID-19, quand le secteur forestier a été qualifié d’essentiel et autorisé à poursuivre ses activités, la FQCF a vu à déployer toutes ses énergies afin d’aider les membres à se préparer en vue de la saison forestière.

Malgré des contraintes de sécurité qui tendent à alourdir le travail, tout indique pour le moment que les choses se passent relativement bien sur le terrain. Ni la crainte d’attraper le virus, ni la perspective de gagner 2000 $ par mois en restant tranquillement à la maison grâce à la prestation canadienne d’urgence n’ont empêché les travailleurs de se présenter en grand nombre.

«Je crois qu’il faut donner le crédit aux coopératives. Le sérieux avec lequel elles ont pris la crise et les mesures de sécurité qu’elles ont déployées ont eu pour effet de rassurer les travailleurs», signale Mme Beaupré.

Comme il semble que la crise continuera de se faire ressentir encore pendant un certain temps, la FQCF verra à suivre l’évolution de la situation en accompagnant les membres avec les mesures dont ils ont besoin.
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Novembre 2024

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