Mieux produire pour mieux protéger!
La forêt interpelle beaucoup de gens… beaucoup de gens intéressés! Mais cet intérêt vient également avec une très grande variabilité d’attentes à l’égard de cet environnement. Si, régulièrement, on semble percevoir des intérêt inconciliables, se pourrait-il qu’une solution existe pour rallier tout le monde? Une solution si simple et à notre portée, que nous ne pouvons la voir. Les décideurs peuvent-ils être trop collés sur l’arbre pour ne pas voir la forêt qui se trouve derrière?
La réalisation de travaux sylvicoles pourrait-elle être cette solution si simple? Pas seulement en faire, mais bien en faire plus. Augmenter la productivité forestière par unité de surface permettrait-il d’accroître les niveaux de récolte? Pourrait-on croire que la récolte forestière serait plus rentable si les volumes à l’hectare en essences recherchées étaient plus élevés? Augmenter le volume par kilomètre de chemin à parcourir ne serait-il pas avantageux? Peut-être un peu simpliste, mais plus de bois par chantier pourrait entrainer moins de chantiers et ainsi réduire les effets des travaux forestiers sur les autres usagers.
Retirer des surfaces dédiées à l’aménagement forestier pour permettre la protection de certaines particularités territoriales a des conséquences directes sur les volumes de possibilités forestières. Mais si des stratégies d’intensifications de la sylviculture permettaient de dédier des parties du territoires à la protection en limitant les impacts sur les possibilités forestières globales, qui s’y opposerait? Car il ne faut pas voir l’intensification exclusivement dans une optique de produire globalement plus de bois. Il faut la voir également comme un moyen de protéger plus en diminuant les impacts sur la possibilité forestière.
L’intensification peut-elle également avoir une incidence positive sur les changements climatiques? Produire plus de bois sur une même surface réduit nécessairement la consommation de carburant lors des opérations. Produire plus de bois permet d’en utiliser davantage dans la construction en remplaçant des produits ayant plus d’impacts à l’égard GES. Le bois étant transformé dans les régions, cela permet de réduire les émissions causées par le transport entre le lieu de transformation et l’utilisateur.
Le Québec a bien une Stratégie nationale de production de bois (SNPB) et une Politique d'intégration du bois dans la construction. Pourquoi avons-nous l’impression que ces deux gestes politiques ne rassurent pas les intervenants? Il faut convenir que ce n’est que depuis décembre 2020 que la SNPB est lancée et qu’il est peut-être tôt pour y voir des retombées. Cependant, on perçoit des signes inquiétants quant à l’atteinte des objectifs de la SNPB de placer le secteur forestier au centre de l'activité économique du Québec et de ses régions.
Certains signes semblent indiquer que l’on sous-estime des éléments cruciaux, dont la main d’œuvre. Celle qui y travaille actuellement et celle qui pourrait s’y intéresser. Peut-on réellement se positionner au centre de l’activité économique des régions si la considération de la main d’œuvre n’est pas le principal point d’ancrage? Actuellement, le MFFP travaille à la mise en place d’un nouveau mode d’attribution de contrats de travaux sylvicoles non commerciaux. Ce nouveau mode entrainera des conséquences importantes pour les entreprises de ce secteur. Outre les implications financières pour les entreprises et les régions où elles sont établies, ce nouveau modèle pourrait défavoriser le sentiment d’appartenance ou l’intérêt envers le secteur forestier et ainsi avoir pour conséquence de voir une partie de la main d’œuvre forestière se réorienter vers d’autres secteurs. Il est évident que toute intensification de la sylviculture ne peut se concrétiser sans investissements importants. Ce n’est pas le dollar lui-même qui va planter les arbres, mais bien un ouvrier sylvicole!
L’intensification de la sylviculture est un outil réel pour répondre à de multiples besoins à l’égard de l’environnement forestier. Mais cette intensification ne peut se concrétiser par la seule adoption d’une stratégie de production de bois. Il faut y consacrer un budget significatif et surtout considérer les impacts réels sur la main d’œuvre. Les effets de nos décisions ne peuvent se voir qu’après un certain temps en forêt. Quel héritage souhaitons-nous laisser aux prochaines générations? Pourquoi pas des territoires forestiers aménagés intensivement capables de soutenir l’activité économique des régions tout en permettant la multidisciplinarité de cet environnement, dont la conservation? Je crois que la solution est simple…
La réalisation de travaux sylvicoles pourrait-elle être cette solution si simple? Pas seulement en faire, mais bien en faire plus. Augmenter la productivité forestière par unité de surface permettrait-il d’accroître les niveaux de récolte? Pourrait-on croire que la récolte forestière serait plus rentable si les volumes à l’hectare en essences recherchées étaient plus élevés? Augmenter le volume par kilomètre de chemin à parcourir ne serait-il pas avantageux? Peut-être un peu simpliste, mais plus de bois par chantier pourrait entrainer moins de chantiers et ainsi réduire les effets des travaux forestiers sur les autres usagers.
Retirer des surfaces dédiées à l’aménagement forestier pour permettre la protection de certaines particularités territoriales a des conséquences directes sur les volumes de possibilités forestières. Mais si des stratégies d’intensifications de la sylviculture permettaient de dédier des parties du territoires à la protection en limitant les impacts sur les possibilités forestières globales, qui s’y opposerait? Car il ne faut pas voir l’intensification exclusivement dans une optique de produire globalement plus de bois. Il faut la voir également comme un moyen de protéger plus en diminuant les impacts sur la possibilité forestière.
L’intensification peut-elle également avoir une incidence positive sur les changements climatiques? Produire plus de bois sur une même surface réduit nécessairement la consommation de carburant lors des opérations. Produire plus de bois permet d’en utiliser davantage dans la construction en remplaçant des produits ayant plus d’impacts à l’égard GES. Le bois étant transformé dans les régions, cela permet de réduire les émissions causées par le transport entre le lieu de transformation et l’utilisateur.
Le Québec a bien une Stratégie nationale de production de bois (SNPB) et une Politique d'intégration du bois dans la construction. Pourquoi avons-nous l’impression que ces deux gestes politiques ne rassurent pas les intervenants? Il faut convenir que ce n’est que depuis décembre 2020 que la SNPB est lancée et qu’il est peut-être tôt pour y voir des retombées. Cependant, on perçoit des signes inquiétants quant à l’atteinte des objectifs de la SNPB de placer le secteur forestier au centre de l'activité économique du Québec et de ses régions.
Certains signes semblent indiquer que l’on sous-estime des éléments cruciaux, dont la main d’œuvre. Celle qui y travaille actuellement et celle qui pourrait s’y intéresser. Peut-on réellement se positionner au centre de l’activité économique des régions si la considération de la main d’œuvre n’est pas le principal point d’ancrage? Actuellement, le MFFP travaille à la mise en place d’un nouveau mode d’attribution de contrats de travaux sylvicoles non commerciaux. Ce nouveau mode entrainera des conséquences importantes pour les entreprises de ce secteur. Outre les implications financières pour les entreprises et les régions où elles sont établies, ce nouveau modèle pourrait défavoriser le sentiment d’appartenance ou l’intérêt envers le secteur forestier et ainsi avoir pour conséquence de voir une partie de la main d’œuvre forestière se réorienter vers d’autres secteurs. Il est évident que toute intensification de la sylviculture ne peut se concrétiser sans investissements importants. Ce n’est pas le dollar lui-même qui va planter les arbres, mais bien un ouvrier sylvicole!
L’intensification de la sylviculture est un outil réel pour répondre à de multiples besoins à l’égard de l’environnement forestier. Mais cette intensification ne peut se concrétiser par la seule adoption d’une stratégie de production de bois. Il faut y consacrer un budget significatif et surtout considérer les impacts réels sur la main d’œuvre. Les effets de nos décisions ne peuvent se voir qu’après un certain temps en forêt. Quel héritage souhaitons-nous laisser aux prochaines générations? Pourquoi pas des territoires forestiers aménagés intensivement capables de soutenir l’activité économique des régions tout en permettant la multidisciplinarité de cet environnement, dont la conservation? Je crois que la solution est simple…
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