M. Legault, le secteur forestier a besoin de votre leadership
Le secteur forestier a vécu tout un été! Si jamais il restait quelques sceptiques face au réchauffement climatique, je crois que ces derniers ont été confondus! Près 1,5 million d’hectares ont été brûlés en zone intensive, cela représente plus de 31 fois la superficie de l’île de Montréal et si on ajoute les 3,8 millions d’hectares en zone extensive, cela représente plus que la superficie de la Suisse et du Luxembourg réunis! Passer à travers cette crise sans précédent n’a pas été facile. Les impacts de ces feux se feront sentir dans l’industrie forestière, dans les écosystèmes et dans notre capacité à séquestrer du carbone pendant encore très longtemps. La durée et l’ampleur de ces impacts dépendront des décisions que nous aurons prises ou que nous aurons refusé de prendre.
M. Legault, nous attendons de nos élus un signal clair indiquant que le secteur forestier est au cœur de la stratégie de développement économique du Québec. Nous aurons besoin de votre leadership pour mettre en œuvre un chantier historique de reboisement afin de remettre en production toutes ces aires ayant été affectées par les feux et ainsi éviter que notre forêt boréale, connue et reconnue par la communauté internationale, ne disparaisse au profit de landes forestières composées de quelques arbres éparpillés, de petits arbustes et de lichens.
Si nous ne parvenons pas à mettre en œuvre ce chantier, ce sera une perte colossale pour l’industrie forestière, mais aussi pour l’économie de nombreuses régions du Québec. Pour les écosystèmes, ce sera une transformation radicale où les anciennes forêts laisseront place à des landes forestières. Pour la lutte aux changements climatiques, cela représentera un déficit inquiétant pour la province en termes de séquestration de carbone.
M. Legault, ne voyez-vous pas là une opportunité extraordinaire pour le Québec de démontrer à la communauté internationale son leadership pour contrer les impacts des changements climatiques? En plus de la mise en œuvre du chantier de reboisement, nos élus devront avoir le courage de faire évoluer le régime forestier afin qu’il réponde plus efficacement aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Nous partageons l’opinion du Forestier en chef stipulant que notre aménagement forestier tel que réalisé depuis plusieurs années au Québec doit évoluer face aux défis posés par l'adaptation de nos pratiques face à de nouvelles conditions climatiques. Comme point de départ pour convenir d’une manière de faire évoluer le régime forestier, nous proposons la tenue d’états généraux de la forêt d’ici le 1er avril 2024.
Enfin, pour réaliser ces chantiers, le Québec aura besoin d’une filière entrepreneuriale forte et en santé. Il devra pouvoir compter sur des entrepreneurs forestiers, des travailleurs et des PME prêts à relever les manches et à entreprendre les travaux. Pour ce faire, ils auront besoin de soutien comme le remboursement des dépenses supplémentaires des entrepreneurs et des entreprises reliées directement aux feux de forêt et de la formation des travailleurs forestiers en combat contre les feux de forêt afin que le Québec soit moins dépendant dans le futur des aides externes.
M. le Premier Ministre, nous pensons que seule une discussion franche avec les acteurs du milieu vous permettra de comprendre toute l’importance de la mise en œuvre de nos demandes. C’est pour cette raison que je vous réitère à travers cet éditorial notre demande de vous rencontrer.
Avec un plan aussi ambitieux que la Stratégie nationale de production de bois, nous devrons plus que jamais travailler tous ensemble pour mettre en place les éléments nécessaires à une industrie forestière prospère qui pourra contribuer davantage à la création de richesse au bénéfice de l’ensemble des régions du Québec, tout en assumant son rôle dans la lutte contre les changements climatiques. Nous sommes prêts à relever le défi. L’êtes-vous?
M. Legault, nous attendons de nos élus un signal clair indiquant que le secteur forestier est au cœur de la stratégie de développement économique du Québec. Nous aurons besoin de votre leadership pour mettre en œuvre un chantier historique de reboisement afin de remettre en production toutes ces aires ayant été affectées par les feux et ainsi éviter que notre forêt boréale, connue et reconnue par la communauté internationale, ne disparaisse au profit de landes forestières composées de quelques arbres éparpillés, de petits arbustes et de lichens.
Si nous ne parvenons pas à mettre en œuvre ce chantier, ce sera une perte colossale pour l’industrie forestière, mais aussi pour l’économie de nombreuses régions du Québec. Pour les écosystèmes, ce sera une transformation radicale où les anciennes forêts laisseront place à des landes forestières. Pour la lutte aux changements climatiques, cela représentera un déficit inquiétant pour la province en termes de séquestration de carbone.
M. Legault, ne voyez-vous pas là une opportunité extraordinaire pour le Québec de démontrer à la communauté internationale son leadership pour contrer les impacts des changements climatiques? En plus de la mise en œuvre du chantier de reboisement, nos élus devront avoir le courage de faire évoluer le régime forestier afin qu’il réponde plus efficacement aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Nous partageons l’opinion du Forestier en chef stipulant que notre aménagement forestier tel que réalisé depuis plusieurs années au Québec doit évoluer face aux défis posés par l'adaptation de nos pratiques face à de nouvelles conditions climatiques. Comme point de départ pour convenir d’une manière de faire évoluer le régime forestier, nous proposons la tenue d’états généraux de la forêt d’ici le 1er avril 2024.
Enfin, pour réaliser ces chantiers, le Québec aura besoin d’une filière entrepreneuriale forte et en santé. Il devra pouvoir compter sur des entrepreneurs forestiers, des travailleurs et des PME prêts à relever les manches et à entreprendre les travaux. Pour ce faire, ils auront besoin de soutien comme le remboursement des dépenses supplémentaires des entrepreneurs et des entreprises reliées directement aux feux de forêt et de la formation des travailleurs forestiers en combat contre les feux de forêt afin que le Québec soit moins dépendant dans le futur des aides externes.
M. le Premier Ministre, nous pensons que seule une discussion franche avec les acteurs du milieu vous permettra de comprendre toute l’importance de la mise en œuvre de nos demandes. C’est pour cette raison que je vous réitère à travers cet éditorial notre demande de vous rencontrer.
Avec un plan aussi ambitieux que la Stratégie nationale de production de bois, nous devrons plus que jamais travailler tous ensemble pour mettre en place les éléments nécessaires à une industrie forestière prospère qui pourra contribuer davantage à la création de richesse au bénéfice de l’ensemble des régions du Québec, tout en assumant son rôle dans la lutte contre les changements climatiques. Nous sommes prêts à relever le défi. L’êtes-vous?
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