L’intelligence artificielle au service des coopératives forestières
Drones, caractérisation des données terrain par intelligence artificielle, formulaires de saisie numérique, des coopératives forestières de partout au Québec font actuellement l’essai de plusieurs nouvelles technologies dans le cadre d’un programme coordonné par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM).
Dany Rousseau
Il s’agit du Programme pour la transformation numérique des entreprises collectives lancé au début de l’année 2022 et qui permet de financer une partie des coûts liés à la transformation numérique des coopératives et organismes à but non lucratif en économie sociale. La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) agit à titre de maitre d’œuvre dans l’expérimentation et à la mise en place des nouvelles technologies auprès de ses membres.
La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) agit à titre de maitre d’œuvre dans l’expérimentation et à la mise en place des nouvelles technologies auprès de sesmembres. L’un des projets auquel la FQCF travaille en ce moment en collaboration avec le Centre d'enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO) vise à entrainer des algorithmes d’intelligence artificielle pour évaluer et calculer automatiquement certains critères de qualité des plants en pépinières à partir d’images captées par drones.
Dès qu’il a obtenu sa certification de pilote de drone, SAMUEL PILOTE (il porte bien son nom), conseiller en opérations forestières à la FQCF, a entrepris en juin 2022 des missions de vols dans les six pépinières membres du réseau afin de capter les premiers jeux de photos à partir d’un drone acquis par la Fédération. Ces missions ont permis de créer des mosaïques de photos de très haute définition dans lesquelles ont été identifiées des caractéristiques de plants forestiers.
Les travaux réalisés sur les images de drone alimentent maintenant des chercheurs du CERFO dans la programmation d’algorithmes d’apprentissage profond. Ces algorithmes sont réalisées à l’aide d’une multitude de calculs mathématiques qui permettront aux pépiniéristes d’obtenir presque automatiquement des résultats précis sur la qualité des cultures de plants. Ainsi, les pépinières coopératives du réseau de la FQCF et le CERFO s’inspirent des développements du secteur de l’agriculture où l’intelligence artificielle est utilisée abondamment. Pour les pépiniéristes, le travail ne fait que commencer.
« On a besoin d’un maximum de données afin de faire un bon étiquetage des images et ainsi être en mesure de créer un algorithme qui pourra être efficace. C’est un travail de longue haleine, mais nous sommes confiant de pouvoir développer un outil qui va être performant pour les coopératives forestières », explique M. Pilote.
La FQCF travaille aussi à un projet visant à évaluer les possibilités offertes par les drones pour les travaux sylvicoles non commerciaux. « On est encore à déterminer ce qu’on peut retirer comme informations intéressantes à partir des images captées. Jusqu’à maintenant, on voit que le drone pourrait être utile pour la détection des andains et la délimitation des secteurs d’intervention pour le débroussaillage », indique M. Pilote.
Formulaires
Un autre volet très important sur lequel la FQCF déploie des efforts est celui de la numérisation à la source des données d’inventaires à l’aide de formulaires de saisie électroniques. En 2022, les efforts ont surtout touché les activités des coopératives qui exécutent des travaux sylvicoles non commerciaux. Après une année d’implantation, plus d’une dizaine de coopératives ont abandonné complètement la saisie sur des formulaires papier au profit de formulaires électroniques pour 100% de leurs travaux d’éducation de peuplement, de reboisement et de préparation de site.
En atteignant une masse critique d’utilisateurs de formulaires électroniques, la FQCF a pu entreprendre l’étape suivante, soit de structurer les données formulaires dans une base de données accessible par une interface usager sur le WEB. « Les formulaires électroniques améliorent les performances des équipes sur le terrain, mais les gains les plus substantiels se retrouvent dans la création d’un réel système de bases de données qui alimente les gestionnaires », explique CLÉMENT AUBIN, directeur de la foresterie à la FQCF.
Afin de construire une base de données à partir des données formulaires provenant de dizaines d’utilisateurs dans plusieurs régions du Québec, il importe que les formulaires soient standardisés. Pour ce faire, cinq coopératives des régions du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie ont accepté de standardiser leurs méthodes de prise de données sur les forêts publiques.
« Standardiser les méthodes de plusieurs organisations qui ne travaillent habituellement pas ensemble semblait être une tâche difficile à prime abord, mais la maturité technologique a été au rendez-vous. Les coopératives ont compris qu’elles avaient avantage à uniformiser leurs méthodes et à investir dans la création de systèmes communs », ajoute M. Aubin.
Au cours des prochaines semaines, dès le début des opérations sylvicoles, les coopératives qui ont participé au projet disposeront d’une application Web permettant de compiler en quelques clics leurs inventaires forestiers et de générer automatiquement leurs rapports d’exécution. En standardisant d’autres formulaires dans d’autres régions, plusieurs autres coopératives pourront bénéficier de cet outil de programmation dès la saison prochaine.
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Dany Rousseau
Il s’agit du Programme pour la transformation numérique des entreprises collectives lancé au début de l’année 2022 et qui permet de financer une partie des coûts liés à la transformation numérique des coopératives et organismes à but non lucratif en économie sociale. La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) agit à titre de maitre d’œuvre dans l’expérimentation et à la mise en place des nouvelles technologies auprès de ses membres.
La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) agit à titre de maitre d’œuvre dans l’expérimentation et à la mise en place des nouvelles technologies auprès de sesmembres. L’un des projets auquel la FQCF travaille en ce moment en collaboration avec le Centre d'enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO) vise à entrainer des algorithmes d’intelligence artificielle pour évaluer et calculer automatiquement certains critères de qualité des plants en pépinières à partir d’images captées par drones.
Dès qu’il a obtenu sa certification de pilote de drone, SAMUEL PILOTE (il porte bien son nom), conseiller en opérations forestières à la FQCF, a entrepris en juin 2022 des missions de vols dans les six pépinières membres du réseau afin de capter les premiers jeux de photos à partir d’un drone acquis par la Fédération. Ces missions ont permis de créer des mosaïques de photos de très haute définition dans lesquelles ont été identifiées des caractéristiques de plants forestiers.
Les travaux réalisés sur les images de drone alimentent maintenant des chercheurs du CERFO dans la programmation d’algorithmes d’apprentissage profond. Ces algorithmes sont réalisées à l’aide d’une multitude de calculs mathématiques qui permettront aux pépiniéristes d’obtenir presque automatiquement des résultats précis sur la qualité des cultures de plants. Ainsi, les pépinières coopératives du réseau de la FQCF et le CERFO s’inspirent des développements du secteur de l’agriculture où l’intelligence artificielle est utilisée abondamment. Pour les pépiniéristes, le travail ne fait que commencer.
« On a besoin d’un maximum de données afin de faire un bon étiquetage des images et ainsi être en mesure de créer un algorithme qui pourra être efficace. C’est un travail de longue haleine, mais nous sommes confiant de pouvoir développer un outil qui va être performant pour les coopératives forestières », explique M. Pilote.
La FQCF travaille aussi à un projet visant à évaluer les possibilités offertes par les drones pour les travaux sylvicoles non commerciaux. « On est encore à déterminer ce qu’on peut retirer comme informations intéressantes à partir des images captées. Jusqu’à maintenant, on voit que le drone pourrait être utile pour la détection des andains et la délimitation des secteurs d’intervention pour le débroussaillage », indique M. Pilote.
Formulaires
Un autre volet très important sur lequel la FQCF déploie des efforts est celui de la numérisation à la source des données d’inventaires à l’aide de formulaires de saisie électroniques. En 2022, les efforts ont surtout touché les activités des coopératives qui exécutent des travaux sylvicoles non commerciaux. Après une année d’implantation, plus d’une dizaine de coopératives ont abandonné complètement la saisie sur des formulaires papier au profit de formulaires électroniques pour 100% de leurs travaux d’éducation de peuplement, de reboisement et de préparation de site.
En atteignant une masse critique d’utilisateurs de formulaires électroniques, la FQCF a pu entreprendre l’étape suivante, soit de structurer les données formulaires dans une base de données accessible par une interface usager sur le WEB. « Les formulaires électroniques améliorent les performances des équipes sur le terrain, mais les gains les plus substantiels se retrouvent dans la création d’un réel système de bases de données qui alimente les gestionnaires », explique CLÉMENT AUBIN, directeur de la foresterie à la FQCF.
Afin de construire une base de données à partir des données formulaires provenant de dizaines d’utilisateurs dans plusieurs régions du Québec, il importe que les formulaires soient standardisés. Pour ce faire, cinq coopératives des régions du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie ont accepté de standardiser leurs méthodes de prise de données sur les forêts publiques.
« Standardiser les méthodes de plusieurs organisations qui ne travaillent habituellement pas ensemble semblait être une tâche difficile à prime abord, mais la maturité technologique a été au rendez-vous. Les coopératives ont compris qu’elles avaient avantage à uniformiser leurs méthodes et à investir dans la création de systèmes communs », ajoute M. Aubin.
Au cours des prochaines semaines, dès le début des opérations sylvicoles, les coopératives qui ont participé au projet disposeront d’une application Web permettant de compiler en quelques clics leurs inventaires forestiers et de générer automatiquement leurs rapports d’exécution. En standardisant d’autres formulaires dans d’autres régions, plusieurs autres coopératives pourront bénéficier de cet outil de programmation dès la saison prochaine.
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