Saviez-vous que le 15 novembre dernier, le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) a lancé une communauté de pratique destinée à soutenir les coopératives et mutuelles qui souhaitent s’engager et accélérer leur démarche en action climatique? Pour ma part, je trouve l’idée géniale. En effet, pour les petites organisations, il n’est pas évident de savoir par où commencer lorsque l’on souhaite se lancer dans ce type de démarche. Appuyée par la Coop Carbone, CoopérAction Climatique a donc été lancée dans cet objectif : venir en aide aux coopératives qui souhaitent s’impliquer, mais qui ont de la difficulté à se doter d’un plan concret.
 
Après les sécheresses, les inondations, les feux de forêts et les événements climatiques extrêmes que nous avons vécus ces dernières années, je ne crois pas avoir à vous convaincre que la crise climatique est l’un des enjeux les plus urgents de notre époque. Il est donc important que les organisations puissent prendre des mesures pour réduire leur empreinte carbone. Mais par où devrait-on commencer? Comment peut-on établir un plan réaliste pour notre organisation pour apporter notre contribution à la lutte aux changements climatiques?
 
Pour reprendre les mots de la directrice générale du CQCM : « en créant une communauté de pratique pour l’action climatique, le CQCM offre à ses membres une plateforme pour échanger des idées, des outils et des meilleurs pratiques, ainsi que pour collaborer sur des projets d’action climatique. Cela permettra la mobilisation des coopératives et des mutuelles qui désirent contribuer à la lutte aux changements climatiques en intégrant des actions concrètes et mesurables à leurs pratiques. La communauté se veut un tremplin pour propulser leur désir de vouloir faire une différence. »
 
L’objectif derrière CoopérAction Climatique est d'offrir un parcours adapté aux coopératives et qui leur permettra de développer leur savoir et leur savoir-faire en plus de les accompagner dans l’élaboration d’un plan d’action climatique. Le tout se fait sans jugement et sans pression. Certaines organisations sont très avancées dans la mise en œuvre de leur projet, alors que d’autres n’en sont qu’à l’idée d’un plan. En se joignant à cette communauté de pratique, les coopératives seront mieux outillées pour réduire leur impact sur l’environnement tout en renforçant la pérennité de leur engagement. 
 
Une première activité a eu lieu le 15 novembre dernier pour démarrer la démarche. Les rencontres de ce groupe ont lieu en format hybride ou par vidéoconférence. La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) a joint cette communauté de pratique. Au cours des dernières rencontres, nous avons reçu de la formation sur l’approche globale de la problématique de la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère et surtout, sur les méthodes de comptabilisation des GES générés par les entreprises et les personnes. S’en est suivi une période d’échange entre les participants.
 
La communauté de pratique partage également un espace sur Internet nommé la « plateforme en commun », où les enregistrements des rencontres sont déposés et où les participants peuvent trouver des liens vers des outils d’aide à la comptabilisation des GES. Les coopératives participantes sont invitées à débuter la comptabilisation de leurs GES de portée un, c’est-à-dire les GES directement émis par les activités de l’entreprise pour ensuite inclure les GES de portée deux, les GES émis par la consommation d’énergie de l’entreprise, pour terminer par les GES de portée trois, les GES indirects, émis par les activités en amont et en aval des activités de l’entreprise (produits et services achetés, transport et logistique, gestion des déchets).
 
Une fois la comptabilisation débutée, on détermine une année de référence et un objectif de réduction pour chaque portée. Par exemple, on peut débuter par comptabiliser les GES de portée un afin d’avoir une année de référence de données pour cette portée et fixer un objectif de réduction. Il est préférable de débuter maintenant et de fixer des objectifs graduels de réduction, quitte à n’avoir que la portée un, plutôt que d’attendre d’être en mesure de tout comptabiliser. La méthode des petits pas est donc privilégiée. C’est sur cette voie que nous avançons avec la communauté de pratique. Je vous invite à vous informer sur le sujet et à commencer, vous aussi, votre démarche, à votre rythme. L’important est de se mettre en action dès maintenant!