Le court et le long terme
Le retour de la belle saison rime avec des visites de plus en plus fréquentes à la quincaillerie. La remise à niveau des plates-bandes, quelques réparations suite aux effets de l’hiver et le début de projets que l’on mijote depuis quelques mois nous dirigent inévitablement chez notre fournisseur de matériaux. Comme vous tous, j’ai des spasmes à chaque fois que je m’y présente. Le prix bois d’œuvre atteint des sommets inégalés. On parle ici d’une augmentation de plus de 300% dans certains cas.
En tant que producteur de bois, ce devrait être une bonne nouvelle. Si la demande est plus grande et qu’il y a une rareté de matière première, la valeur du bois ronds devrait augmenter sensiblement, non? Ce n’est pas tout à fait ce que l’on peut observer. En fait, je crois que la situation actuelle posera des problèmes dans l’effort de mobilisation des bois en forêt privée si elle ne devait pas être réglée.
<strong>Mettre les choses au clair</strong>
Il serait faux de dire que les prix du bois ronds n’ont pas augmenté depuis quelques mois. Ils ont augmenté. Toutefois, cette augmentation s’est fait attendre. Qui plus est, elle n’est pas du même ordre que la hausse que l’on observe pour les produits finis. La FPFQ a déposé une analyse qui démontrait que les augmentations de prix étaient marginales durant la dernière saison.
Ce serait toutefois injuste d’arrêter l’analyse ici. Historiquement, il est vrai qu’une embellie sur le marché des produits finis prend un certain temps avant de se répercuter sur la valeur du bois ronds. Les transformateurs demeurent prudents et épongent les pertes occasionnées par les marchés baissiers. Dans le cas qui nous préoccupe, les industriels vont aussi recommencer à investir dans leurs technologies, investissements qu’ils avaient négligés par le passé.
<strong>Un équilibre important de préserver</strong>
Certains éléments peuvent expliquer une partie de l’écart. Toutefois, l’état historique du marché nous impose de regarder la situation différemment. Il est très clair que les réflexes passés s’adaptent moins bien à la réalité que nous vivons.
Nous devons tous constater l’indignation des producteurs qui voient leur rente stagner alors que les prix des produits finis s’envolent. Cette situation génère beaucoup de remises en question dans de nombreuses régions. Des solutions pour rééquilibrer la situation entre l’État, les transformateurs de bois et les producteurs forestiers œuvrant en forêt privée sont envisagées et discutées.
Cet équilibre est essentiel. Comment motiver un producteur à mettre du bois en marché si sa rente n’est pas substantiellement plus élevée alors que les prix des matériaux sont si hauts? Qu’est-ce que cela va être lorsque le marché redeviendra normal? Comment les entrepreneurs peuvent-ils justifier d’investir dans leurs équipements pour être plus efficaces alors qu’ils n’ont pas plus de marge de manœuvre financière pour le faire?
<strong>Solidarité nécessaire</strong>
Plus que jamais, les producteurs privés ainsi que leurs organisations régionales et provinciales doivent collaborer à trouver des solutions. Aux syndicats de producteurs de bois et aux groupements forestiers d’unir leurs efforts et de collaborer activement afin de trouver des solutions cohérentes aux problématiques vécues par les producteurs forestiers en région. Cette recherche de solutions communes doit s’effectuer comme toujours, de façon constructive, respectueuse et transparente. Si nous ne trouvons pas de solutions, d’autres en trouverons pour nous, et elles ne feront peut-être pas notre affaire.
Je sais très bien qu’en écrivant ces mots, je peux donner l’impression que l’on travaille contre l’industrie. Ce n’est pas le cas. L’industrie demeure un partenaire de choix et nous devons absolument travailler en collaboration. Notre destin est lié.
Mais la situation n’est pas banale. Cette collaboration doit s’organiser rapidement et efficacement afin de ne pas manquer l’opportunité́ qui s’offre à nous d’améliorer la rente des producteurs et la modernisation des processus en forêt privée. Nous sommes convaincus que de ces échanges émergeront des solutions régionales innovantes pour améliorer l’avenir de l’ensemble des producteurs forestiers et du secteur forestier dans nos régions.
L’avenir de l’industrie de la transformation est étroitement lié à la capacité de la forêt privée à contribuer à l’approvisionnement des usines. Nous jouissons actuellement d’une situation exceptionnelle. La question est de savoir si nous prendrons des décisions pour profiter de la conjoncture à court terme ou encore pour mettre en place les bases d’un partenariat qui profitera à la fois aux producteurs et aux transformateurs à long terme.
En tant que producteur de bois, ce devrait être une bonne nouvelle. Si la demande est plus grande et qu’il y a une rareté de matière première, la valeur du bois ronds devrait augmenter sensiblement, non? Ce n’est pas tout à fait ce que l’on peut observer. En fait, je crois que la situation actuelle posera des problèmes dans l’effort de mobilisation des bois en forêt privée si elle ne devait pas être réglée.
<strong>Mettre les choses au clair</strong>
Il serait faux de dire que les prix du bois ronds n’ont pas augmenté depuis quelques mois. Ils ont augmenté. Toutefois, cette augmentation s’est fait attendre. Qui plus est, elle n’est pas du même ordre que la hausse que l’on observe pour les produits finis. La FPFQ a déposé une analyse qui démontrait que les augmentations de prix étaient marginales durant la dernière saison.
Ce serait toutefois injuste d’arrêter l’analyse ici. Historiquement, il est vrai qu’une embellie sur le marché des produits finis prend un certain temps avant de se répercuter sur la valeur du bois ronds. Les transformateurs demeurent prudents et épongent les pertes occasionnées par les marchés baissiers. Dans le cas qui nous préoccupe, les industriels vont aussi recommencer à investir dans leurs technologies, investissements qu’ils avaient négligés par le passé.
<strong>Un équilibre important de préserver</strong>
Certains éléments peuvent expliquer une partie de l’écart. Toutefois, l’état historique du marché nous impose de regarder la situation différemment. Il est très clair que les réflexes passés s’adaptent moins bien à la réalité que nous vivons.
Nous devons tous constater l’indignation des producteurs qui voient leur rente stagner alors que les prix des produits finis s’envolent. Cette situation génère beaucoup de remises en question dans de nombreuses régions. Des solutions pour rééquilibrer la situation entre l’État, les transformateurs de bois et les producteurs forestiers œuvrant en forêt privée sont envisagées et discutées.
Cet équilibre est essentiel. Comment motiver un producteur à mettre du bois en marché si sa rente n’est pas substantiellement plus élevée alors que les prix des matériaux sont si hauts? Qu’est-ce que cela va être lorsque le marché redeviendra normal? Comment les entrepreneurs peuvent-ils justifier d’investir dans leurs équipements pour être plus efficaces alors qu’ils n’ont pas plus de marge de manœuvre financière pour le faire?
<strong>Solidarité nécessaire</strong>
Plus que jamais, les producteurs privés ainsi que leurs organisations régionales et provinciales doivent collaborer à trouver des solutions. Aux syndicats de producteurs de bois et aux groupements forestiers d’unir leurs efforts et de collaborer activement afin de trouver des solutions cohérentes aux problématiques vécues par les producteurs forestiers en région. Cette recherche de solutions communes doit s’effectuer comme toujours, de façon constructive, respectueuse et transparente. Si nous ne trouvons pas de solutions, d’autres en trouverons pour nous, et elles ne feront peut-être pas notre affaire.
Je sais très bien qu’en écrivant ces mots, je peux donner l’impression que l’on travaille contre l’industrie. Ce n’est pas le cas. L’industrie demeure un partenaire de choix et nous devons absolument travailler en collaboration. Notre destin est lié.
Mais la situation n’est pas banale. Cette collaboration doit s’organiser rapidement et efficacement afin de ne pas manquer l’opportunité́ qui s’offre à nous d’améliorer la rente des producteurs et la modernisation des processus en forêt privée. Nous sommes convaincus que de ces échanges émergeront des solutions régionales innovantes pour améliorer l’avenir de l’ensemble des producteurs forestiers et du secteur forestier dans nos régions.
L’avenir de l’industrie de la transformation est étroitement lié à la capacité de la forêt privée à contribuer à l’approvisionnement des usines. Nous jouissons actuellement d’une situation exceptionnelle. La question est de savoir si nous prendrons des décisions pour profiter de la conjoncture à court terme ou encore pour mettre en place les bases d’un partenariat qui profitera à la fois aux producteurs et aux transformateurs à long terme.
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