Là où ça se complique!
Il y a quelques jours, j’ai reçu un appel sur mon cellulaire qui provenait des États-Unis. Comme mon garçon étudie là-bas, j’ai tout de suite pensé qu’il s’ennuyait de moi et qu’il tenait absolument à me parler. Ou je me faisais des idées afin d’écarter la possibilité plus probable d’une demande budgétaire. En effet, règle générale, quand j’ai un appel en milieu de journée, c’est pour un problème d’argent ou devrais-je dire, une sortie non prévue, un équipement à changer, ou des notes à se procurer.
Malheureusement, on a bien beau dire que nous devons faire des choix. En fin de compte, lorsqu’on décide d’aller de l’avant avec un projet, il y a souvent des dépenses que nous ne pouvons pas retarder et qu’il faut accepter de faire pour mener le navire au bon port. Ce qui signifie en termes concrets, ouvrir le portefeuille.
Comble du bonheur, et je ne peux l’expliquer, c’était un appel local. Un administrateur qui avait besoin de précision dans un dossier. Il ne le savait pas, mais il avait fait ma journée cette fois-ci!
<strong>Des choix</strong>
Il y a déjà 8 ans, les acteurs de la forêt privée étaient dans une situation précaire. Une baisse des investissements gouvernementaux était, notamment, annoncée et plusieurs remettaient en doute la volonté des producteurs de mettre du bois en marché.
À ce moment, les partenaires de la forêt privée ont pris un virage important. Nous avons tous décidé de concentrer nos efforts à augmenter les livraisons de bois. En plus de débâtir certains mythes, il serait possible pour le gouvernement de contrebalancer les impacts de la baisse de possibilité forestière qui affligeait la forêt publique.
Cette décision avait toutefois des conséquences importantes. Comme nous n’avions pas les ressources pour réaliser la totalité des travaux, il fallait en retarder certains (non commerciaux) et rediriger les sommes vers la réalisation de différents projets de coupe de bois. Nous savions tous que cette approche était temporaire et demanderait à être revue après quelques années.
<strong>Une invitée inattendue</strong>
Les résultats obtenus par cette approche ont démontré qu’il n’y avait pas de refus inhérents de récolter chez les producteurs de bois. Il faut aussi noter que ce regain de confiance de l’État a permis d’augmenter substantiellement les investissements gouvernementaux en forêt privée même si à ce jour, il demeure un écart substantiel entre les besoins pour réaliser la recette sylvicole et les ressources disponibles.
Toutefois, c’était sans compter sur l’arrivée d’une invitée inattendue, la tordeuse du bourgeon de l’épinette (TBE). Cette petite bestiole a jeté aux poubelles tous les plans qu’auraient pu faire les acteurs de la forêt privée. Ainsi, on a vu apparaître les coupes préventives, accompagnées de la disparition de certains traitements et, bien entendu, de l’augmentation substantielle des superficies requérant des préparations de terrain, de reboisement et d’entretien de plantation. Faut-il le rappeler, le passage de la TBE a souvent comme effet de remettre le compteur à zéro pour les peuplements affectés.
<strong>Utiliser l’expérience acquise</strong>
Circonscrite à une partie relativement limitée du Québec en début d’épidémie, la TBE poursuit inexorablement sa progression à l’échelle de la province. L’expérience acquise dans les premières régions affectées nous pousse à nous questionner sur les stratégies à adopter pour atteindre à la fois les objectifs de production de bois, la réalisation de la recette sylvicole complète et la protection des investissements.
Car oui, il y a un problème pour les régions affectées par la TBE. Nous pourrions aussi ajouter les régions affectées par certaines espèces envahissantes. Comme je le disais, le passage de la TBE occasionne une augmentation très importante des secteurs à régénérer. Les peuplements sont récoltés rapidement pour éviter de les perdre, mais cela laisse plusieurs parterres de coupe supplémentaires à reboiser. Dans ces cas, on ne peut généralement pas trop se fier à la régénération naturelle pour y arriver. Il faut souvent faire une préparation de terrain, un reboisement et des travaux d’entretiens de plantation.
Pas de problème, nous n’avons qu’à les faire me direz-vous? En effet, c’est ce qui se passe. Pour maintenir la vocation forestière et assurer la protection des investissements, ces travaux de remise en production sont priorisés. La vraie question est : à quel coût?
La réponse est bien simple : malheureusement au dépend de la mobilisation des bois. En effet, comme les ressources ne sont pas suffisantes, il ne restera plus d’argent disponible dans ces régions pour faire autre chose que de la remise en production et de l’entretien de plantation. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.
<strong>Une limite aux choix</strong>
L’expérience des dernières années nous a instruit sur les impacts de nos choix, notamment en matière de lutte contre la TBE. La cellule de crise que nous avons avec la FPFQ et le MFFP nous a fait faire des bonds importants et nous aide beaucoup. Il est maintenant temps de repenser notre stratégie pour que nous puissions à la fois continuer à protéger nos investissements en forêt privée et augmenter notre contribution à l’industrie de la transformation.
Malheureusement, on a bien beau dire que nous devons faire des choix. En fin de compte, lorsqu’on décide d’aller de l’avant avec un projet, il y a souvent des dépenses que nous ne pouvons pas retarder et qu’il faut accepter de faire pour mener le navire au bon port. Ce qui signifie en termes concrets, ouvrir le portefeuille.
Comble du bonheur, et je ne peux l’expliquer, c’était un appel local. Un administrateur qui avait besoin de précision dans un dossier. Il ne le savait pas, mais il avait fait ma journée cette fois-ci!
<strong>Des choix</strong>
Il y a déjà 8 ans, les acteurs de la forêt privée étaient dans une situation précaire. Une baisse des investissements gouvernementaux était, notamment, annoncée et plusieurs remettaient en doute la volonté des producteurs de mettre du bois en marché.
À ce moment, les partenaires de la forêt privée ont pris un virage important. Nous avons tous décidé de concentrer nos efforts à augmenter les livraisons de bois. En plus de débâtir certains mythes, il serait possible pour le gouvernement de contrebalancer les impacts de la baisse de possibilité forestière qui affligeait la forêt publique.
Cette décision avait toutefois des conséquences importantes. Comme nous n’avions pas les ressources pour réaliser la totalité des travaux, il fallait en retarder certains (non commerciaux) et rediriger les sommes vers la réalisation de différents projets de coupe de bois. Nous savions tous que cette approche était temporaire et demanderait à être revue après quelques années.
<strong>Une invitée inattendue</strong>
Les résultats obtenus par cette approche ont démontré qu’il n’y avait pas de refus inhérents de récolter chez les producteurs de bois. Il faut aussi noter que ce regain de confiance de l’État a permis d’augmenter substantiellement les investissements gouvernementaux en forêt privée même si à ce jour, il demeure un écart substantiel entre les besoins pour réaliser la recette sylvicole et les ressources disponibles.
Toutefois, c’était sans compter sur l’arrivée d’une invitée inattendue, la tordeuse du bourgeon de l’épinette (TBE). Cette petite bestiole a jeté aux poubelles tous les plans qu’auraient pu faire les acteurs de la forêt privée. Ainsi, on a vu apparaître les coupes préventives, accompagnées de la disparition de certains traitements et, bien entendu, de l’augmentation substantielle des superficies requérant des préparations de terrain, de reboisement et d’entretien de plantation. Faut-il le rappeler, le passage de la TBE a souvent comme effet de remettre le compteur à zéro pour les peuplements affectés.
<strong>Utiliser l’expérience acquise</strong>
Circonscrite à une partie relativement limitée du Québec en début d’épidémie, la TBE poursuit inexorablement sa progression à l’échelle de la province. L’expérience acquise dans les premières régions affectées nous pousse à nous questionner sur les stratégies à adopter pour atteindre à la fois les objectifs de production de bois, la réalisation de la recette sylvicole complète et la protection des investissements.
Car oui, il y a un problème pour les régions affectées par la TBE. Nous pourrions aussi ajouter les régions affectées par certaines espèces envahissantes. Comme je le disais, le passage de la TBE occasionne une augmentation très importante des secteurs à régénérer. Les peuplements sont récoltés rapidement pour éviter de les perdre, mais cela laisse plusieurs parterres de coupe supplémentaires à reboiser. Dans ces cas, on ne peut généralement pas trop se fier à la régénération naturelle pour y arriver. Il faut souvent faire une préparation de terrain, un reboisement et des travaux d’entretiens de plantation.
Pas de problème, nous n’avons qu’à les faire me direz-vous? En effet, c’est ce qui se passe. Pour maintenir la vocation forestière et assurer la protection des investissements, ces travaux de remise en production sont priorisés. La vraie question est : à quel coût?
La réponse est bien simple : malheureusement au dépend de la mobilisation des bois. En effet, comme les ressources ne sont pas suffisantes, il ne restera plus d’argent disponible dans ces régions pour faire autre chose que de la remise en production et de l’entretien de plantation. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.
<strong>Une limite aux choix</strong>
L’expérience des dernières années nous a instruit sur les impacts de nos choix, notamment en matière de lutte contre la TBE. La cellule de crise que nous avons avec la FPFQ et le MFFP nous a fait faire des bonds importants et nous aide beaucoup. Il est maintenant temps de repenser notre stratégie pour que nous puissions à la fois continuer à protéger nos investissements en forêt privée et augmenter notre contribution à l’industrie de la transformation.
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