La hauteur de nos ambitions
En juillet dernier, le premier ministre François Legault s’est engagé à ce qu’un nouveau régime forestier soit déposé au mois d’octobre. La Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) avait alors salué l’intention du gouvernement de revoir le régime forestier et avait confirmé sa volonté à travailler avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) afin de jeter les bases nécessaires à une transition vers un secteur forestier fort et innovant.
<strong>Une annonce timide</strong>
Le 6 novembre 2020, les hauts fonctionnaires du Ministère rencontraient les partenaires du secteur forestier, puis les médias, pour dévoiler les ajustements d’ordre administratif et réglementaire qui seront apportés au régime forestier. Certains changements ont été proposés, notamment ceux entourant la révision des mécanismes de mise en marché des bois qui répondent à certaines demandes formulées par la Fédération. Cependant, compte tenu de l’importance stratégique de l’activité forestière pour occuper le territoire et de son immense potentiel pour lutter contre les gaz à effet de serre, la FQCF estime qu’il faut aller plus loin que ces propositions, dont le déploiement sera certes bénéfique, mais bien insuffisant pour créer de la richesse et stimuler véritablement le secteur forestier.
Pendant les sept années de mise en œuvre de ce régime forestier, le réseau des coopératives forestières a collaboré le plus étroitement possible avec les représentants du MFFP en région et à Québec afin de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. La Fédération et les coopératives individuellement se sont efforcées d’améliorer leur performance en renforçant les pratiques et en poursuivant des démarches d’innovations. Cependant, ces efforts n’ont eu que des effets très limités et je crois malheureusement qu’il en sera de même pour ces changements proposés. Ces ajustements seront vains si le système dans lequel évolue le secteur forestier est incapable de créer des conditions plus favorables pour les entreprises impliquées dans l’approvisionnement et l’aménagement forestier.
<strong>Des attentes élevées pour les annonces à venir</strong>
Je comprends aisément que la commande n’était pas simple. Il était fort prévisible qu’une révision du régime forestier en l’espace de quelques mois, et ce, en pleine adaptation à la pandémie de Covid 19 et en grande partie pendant la saison estivale où la majorité des employés sont en vacances, apporterait son lot d’insatisfactions. Les attentes des partenaires du secteur forestier étaient grandes et les besoins criants.
À l’écriture de ces lignes, d’autres annonces sont à venir et les attentes sont encore plus élevées. La Fédération et ses coopératives membres espèrent qu’elles sauront répondre à leurs préoccupations, notamment celles entourant le développement de l’entrepreneuriat forestier et la réorganisation de l’environnement d’affaires de l’industrie sylvicole, les grands oubliés de l’annonce du 6 novembre.
<strong>Une situation véritablement critique</strong>
La situation décrite par les différents acteurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement forestier ces dernières semaines sera probablement contestée par certains groupes qui y verront un exercice visant à s’approprier des avantages supplémentaires. Pourtant, je suis d’avis que la situation est véritablement critique. La pénurie de main-d’œuvre est bien réelle et plusieurs indices le confirment. À l’exception de quelques trop courtes périodes pendant laquelle le marché du sciage a été véritablement intéressant, comme cet été, tous les acteurs du secteur peinent à rentabiliser leurs activités. Le rendement sur le capital des usines et des équipements forestiers n’est certainement pas à la hauteur des attentes, surtout compte tenu des risques. Les acteurs du secteur forestier sont très résilients, mais la situation actuelle ne peut pas durer. Cependant, la raison principale qui justifie une véritable remise en question du régime forestier est la situation des travailleurs de la forêt. Les promesses qui leur avaient été faites n’ont pas été tenues. Leur situation ne s’est pas améliorée. Ils connaissaient maintenant encore plus d’incertitude et l’addition des contraintes qu’on leur impose font en sorte qu’ils ne peuvent plus être efficaces. Ce ne sont pas des conditions gagnantes pour attirer les travailleurs dont nous aurons besoin pour capter tout le potentiel de la forêt pour la société québécoise.
<strong>Nos ambitions</strong>
Le ministre Dufour affirmait dans son communiqué vouloir faire du secteur forestier un acteur incontournable de la relance économique du Québec et de ses régions. Au cours des prochaines semaines, le gouvernement aura plusieurs occasions de passer de la parole aux actes pour procéder à des changements à la hauteur de ses ambitions. Nous les attendrons avec impatience et serons tout disposés à travailler avec le MFFP à leur implantation.
<strong>Une annonce timide</strong>
Le 6 novembre 2020, les hauts fonctionnaires du Ministère rencontraient les partenaires du secteur forestier, puis les médias, pour dévoiler les ajustements d’ordre administratif et réglementaire qui seront apportés au régime forestier. Certains changements ont été proposés, notamment ceux entourant la révision des mécanismes de mise en marché des bois qui répondent à certaines demandes formulées par la Fédération. Cependant, compte tenu de l’importance stratégique de l’activité forestière pour occuper le territoire et de son immense potentiel pour lutter contre les gaz à effet de serre, la FQCF estime qu’il faut aller plus loin que ces propositions, dont le déploiement sera certes bénéfique, mais bien insuffisant pour créer de la richesse et stimuler véritablement le secteur forestier.
Pendant les sept années de mise en œuvre de ce régime forestier, le réseau des coopératives forestières a collaboré le plus étroitement possible avec les représentants du MFFP en région et à Québec afin de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. La Fédération et les coopératives individuellement se sont efforcées d’améliorer leur performance en renforçant les pratiques et en poursuivant des démarches d’innovations. Cependant, ces efforts n’ont eu que des effets très limités et je crois malheureusement qu’il en sera de même pour ces changements proposés. Ces ajustements seront vains si le système dans lequel évolue le secteur forestier est incapable de créer des conditions plus favorables pour les entreprises impliquées dans l’approvisionnement et l’aménagement forestier.
<strong>Des attentes élevées pour les annonces à venir</strong>
Je comprends aisément que la commande n’était pas simple. Il était fort prévisible qu’une révision du régime forestier en l’espace de quelques mois, et ce, en pleine adaptation à la pandémie de Covid 19 et en grande partie pendant la saison estivale où la majorité des employés sont en vacances, apporterait son lot d’insatisfactions. Les attentes des partenaires du secteur forestier étaient grandes et les besoins criants.
À l’écriture de ces lignes, d’autres annonces sont à venir et les attentes sont encore plus élevées. La Fédération et ses coopératives membres espèrent qu’elles sauront répondre à leurs préoccupations, notamment celles entourant le développement de l’entrepreneuriat forestier et la réorganisation de l’environnement d’affaires de l’industrie sylvicole, les grands oubliés de l’annonce du 6 novembre.
<strong>Une situation véritablement critique</strong>
La situation décrite par les différents acteurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement forestier ces dernières semaines sera probablement contestée par certains groupes qui y verront un exercice visant à s’approprier des avantages supplémentaires. Pourtant, je suis d’avis que la situation est véritablement critique. La pénurie de main-d’œuvre est bien réelle et plusieurs indices le confirment. À l’exception de quelques trop courtes périodes pendant laquelle le marché du sciage a été véritablement intéressant, comme cet été, tous les acteurs du secteur peinent à rentabiliser leurs activités. Le rendement sur le capital des usines et des équipements forestiers n’est certainement pas à la hauteur des attentes, surtout compte tenu des risques. Les acteurs du secteur forestier sont très résilients, mais la situation actuelle ne peut pas durer. Cependant, la raison principale qui justifie une véritable remise en question du régime forestier est la situation des travailleurs de la forêt. Les promesses qui leur avaient été faites n’ont pas été tenues. Leur situation ne s’est pas améliorée. Ils connaissaient maintenant encore plus d’incertitude et l’addition des contraintes qu’on leur impose font en sorte qu’ils ne peuvent plus être efficaces. Ce ne sont pas des conditions gagnantes pour attirer les travailleurs dont nous aurons besoin pour capter tout le potentiel de la forêt pour la société québécoise.
<strong>Nos ambitions</strong>
Le ministre Dufour affirmait dans son communiqué vouloir faire du secteur forestier un acteur incontournable de la relance économique du Québec et de ses régions. Au cours des prochaines semaines, le gouvernement aura plusieurs occasions de passer de la parole aux actes pour procéder à des changements à la hauteur de ses ambitions. Nous les attendrons avec impatience et serons tout disposés à travailler avec le MFFP à leur implantation.
Dernière édition