Et si je commençais par un gros mot et tous ses dérivés « C…! »
Faisons durer le suspense quelques lignes. Quel sera ce gros mot? Comme on n’a qu'une seule chance de faire une bonne première impression, il faudrait que mon premier texte exprime l’inconfort des coopératives forestières face à leur environnement d’affaires et leur patience qui commence sérieusement à s’effriter face à l’inconnu. Mais là c’est assez… COLLABORER, COLLABORATIVE et COLLABORATION!
Personnellement, je commence à être un peu exaspéré de lire et d’entendre ces mots. Pourquoi? Eh bien, parce que je n’ai visiblement pas la même perception de ces mots que plusieurs qui me les expriment. J’ai souvent l’impression qu’il ne s’agit que d’un artifice utilisé que dans le but de faire plaisir. Nous ne sommes plus invités à des rencontres bilan de fin de saison mais à des rencontres de planification collaborative. Nous étions informés, maintenant nous sommes informés par la collaboration. La différence? Dépendamment de la région où vous êtes et du niveau dans lequel vous intervenez, la différence n’est pas toujours évidente.
Certes, la transmission de l’information est un élément essentiel de la collaboration. Toutefois, cette transmission ne doit pas être unidirectionnelle, car dans ce cas il n’y a pas de collaboration. S’il y a un réel désir de collaboration, les parties doivent s’entendre sur un objectif commun. Tout en travaillant à cet objectif commun, chacun des collaborateurs doit exposer ses propres contraintes, ce qui permet de travailler sur les moyens. C’est tout à fait possible et cela représente une vraie collaboration.
Prenons l’exemple de l’industrie des travaux sylvicoles. Quel objectif commun pourrions-nous partager avec les principaux intervenants de cette industrie? En région, nous pouvons nous entendre sur la réalisation de la stratégie d’aménagement des unités d’aménagement, ou le volume de travaux à réaliser qui assurera le maintien ou l’amélioration des rendements forestiers. Les échanges d’information doivent être globaux et complets parce que tout est relié. La préparation de terrain servira pour le reboisement et ce même reboisement sera en partie éduqué. En partageant les contraintes de chaque intervenant (aménagistes du MFFP, Rexforêt et entrepreneurs) et avec un réel souci d’atténuer les effets de ces contraintes, il est donc possible de s’entendre sur des moyens qui permettent d’atteindre l’objectif commun. Cela représente donc un véritable travail de collaboration.
Au niveau provincial, pourrions-nous faire le même type d’exercice avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs? Nous y avons cru jusqu’à maintenant, même si aujourd’hui il est de plus en plus difficile d’y croire. La collaboration ne semble plus avoir l’importance d’autrefois. Nous nous retrouvons davantage dans un contexte de transmission d’information unidirectionnel et segmenté. Nous sommes conviés à des rencontres pour traiter d’un seul dossier à la fois sans égard à l’implication de ce même dossier dans la globalité de son contexte. Pourquoi? On ne sait pas. Une chose que l’on sait toutefois, c’est que le temps ne serait pas opportun pour nous l’expliquer! Le temps ne serait pas opportun pour nous écouter! Le temps ne serait pas opportun pour collaborer!
Devant les nombreux inconnus qui parsèment notre parcours : le calcul des parts de marché pour 2022, la fin de nos ententes de réalisation de travaux sylvicoles (ERTS) en 2023, l’éventuelle transposition des appels d’offres (AO) dans la grille de taux, la prochaine enquête de coûts sur la sylviculture en forêt publique, le budget Covid et le budget régulier, le volume de travaux en AO, je crois pourtant que le temps serait des plus opportuns. Il serait effectivement urgent de collaborer pour s’assurer que l’industrie sylvicole soit en mesure de pleinement contribuer à l’épanouissement de la filière forestière et des régions. Nous sommes prêts à travailler, à réellement collaborer, si le ministre le souhaite.
En terminant, j’aimerais remercier M. Stéphane Gagnon qui a présidé le conseil d’administration depuis avril dernier. Sa disponibilité et son dynamisme ont été très inspirants et appréciés, et ce, autant de ma part que de celle de mes consœurs et confrères du C.A. En espérant pouvoir te croiser à nouveau, merci Stéphane!
Personnellement, je commence à être un peu exaspéré de lire et d’entendre ces mots. Pourquoi? Eh bien, parce que je n’ai visiblement pas la même perception de ces mots que plusieurs qui me les expriment. J’ai souvent l’impression qu’il ne s’agit que d’un artifice utilisé que dans le but de faire plaisir. Nous ne sommes plus invités à des rencontres bilan de fin de saison mais à des rencontres de planification collaborative. Nous étions informés, maintenant nous sommes informés par la collaboration. La différence? Dépendamment de la région où vous êtes et du niveau dans lequel vous intervenez, la différence n’est pas toujours évidente.
Certes, la transmission de l’information est un élément essentiel de la collaboration. Toutefois, cette transmission ne doit pas être unidirectionnelle, car dans ce cas il n’y a pas de collaboration. S’il y a un réel désir de collaboration, les parties doivent s’entendre sur un objectif commun. Tout en travaillant à cet objectif commun, chacun des collaborateurs doit exposer ses propres contraintes, ce qui permet de travailler sur les moyens. C’est tout à fait possible et cela représente une vraie collaboration.
Prenons l’exemple de l’industrie des travaux sylvicoles. Quel objectif commun pourrions-nous partager avec les principaux intervenants de cette industrie? En région, nous pouvons nous entendre sur la réalisation de la stratégie d’aménagement des unités d’aménagement, ou le volume de travaux à réaliser qui assurera le maintien ou l’amélioration des rendements forestiers. Les échanges d’information doivent être globaux et complets parce que tout est relié. La préparation de terrain servira pour le reboisement et ce même reboisement sera en partie éduqué. En partageant les contraintes de chaque intervenant (aménagistes du MFFP, Rexforêt et entrepreneurs) et avec un réel souci d’atténuer les effets de ces contraintes, il est donc possible de s’entendre sur des moyens qui permettent d’atteindre l’objectif commun. Cela représente donc un véritable travail de collaboration.
Au niveau provincial, pourrions-nous faire le même type d’exercice avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs? Nous y avons cru jusqu’à maintenant, même si aujourd’hui il est de plus en plus difficile d’y croire. La collaboration ne semble plus avoir l’importance d’autrefois. Nous nous retrouvons davantage dans un contexte de transmission d’information unidirectionnel et segmenté. Nous sommes conviés à des rencontres pour traiter d’un seul dossier à la fois sans égard à l’implication de ce même dossier dans la globalité de son contexte. Pourquoi? On ne sait pas. Une chose que l’on sait toutefois, c’est que le temps ne serait pas opportun pour nous l’expliquer! Le temps ne serait pas opportun pour nous écouter! Le temps ne serait pas opportun pour collaborer!
Devant les nombreux inconnus qui parsèment notre parcours : le calcul des parts de marché pour 2022, la fin de nos ententes de réalisation de travaux sylvicoles (ERTS) en 2023, l’éventuelle transposition des appels d’offres (AO) dans la grille de taux, la prochaine enquête de coûts sur la sylviculture en forêt publique, le budget Covid et le budget régulier, le volume de travaux en AO, je crois pourtant que le temps serait des plus opportuns. Il serait effectivement urgent de collaborer pour s’assurer que l’industrie sylvicole soit en mesure de pleinement contribuer à l’épanouissement de la filière forestière et des régions. Nous sommes prêts à travailler, à réellement collaborer, si le ministre le souhaite.
En terminant, j’aimerais remercier M. Stéphane Gagnon qui a présidé le conseil d’administration depuis avril dernier. Sa disponibilité et son dynamisme ont été très inspirants et appréciés, et ce, autant de ma part que de celle de mes consœurs et confrères du C.A. En espérant pouvoir te croiser à nouveau, merci Stéphane!
Dernière édition