Escapade aux Ateliers sur la conservation des milieux naturels à Montréal
Le 23 et 24 novembre derniers avaient lieu les ateliers sur la conservation des milieux naturels à Montréal. L’évènement avait lieu en plein centre-ville. Je ne sais pas pour vous, mais j’éprouve toujours une petite forme d’anxiété, entouré par des gratte-ciels et peu de verdure. De plus, la ville se préparait à accueillir la 15e Conférence des Parties (COP15) et ça commençait à ressembler à une scène de guerre. Tant qu’à sortir de sa zone de confort, pourquoi ne pas aller parler d’aménagement forestier dans un évènement bondé d’organismes de conservation pour me faire lancer des tomates?
Heureusement, pour faire la présentation, j’étais accompagné par mon garde du corps Pierre Baril, directeur de Terra-Bois, de même que de Cynthia Patry, de Conservation de la nature Canada. Bizarrement, même après avoir mentionné qu’il s’était récolté 6,7 millions de mètres cubes de bois en forêt privée en 2021, nous étions toujours en vie. Il faut dire que Cynthia, Pierre et mon prédécesseur Marc Beaudoin ont mis beaucoup d’efforts dans les dernières années afin d’allier la conservation et l’aménagement forestier, notamment en mettant sur pied une entente visant à créer un climat d’échange favorable au développement d’initiatives de foresterie durable et de conservation. De plus, la possibilité forestière est de 16,9 millions de mètres cubes en forêt privée de sorte que, même en considérant le bois de chauffage, nos producteurs récoltent actuellement moins de 50 % de cette possibilité.
Lors de la présentation, nous avons eu l’occasion de présenter un nouvel outil de planification forestière qui permet de cartographier les éléments sensibles d’une propriété et d’effectuer des recommandations de saines pratiques forestières à appliquer pour ce type de milieu. Pierre a exposé les attentes environnementales des propriétaires de boisé et Cynthia a abordé l’évolution des perceptions face aux acteurs du milieu de la conservation et de l’aménagement forestier.
Depuis quelque temps, le travail des producteurs forestiers est mieux perçu par plusieurs professionnels qui œuvrent dans des organismes de conservation comme CNC. Avec une bonne planification et l’application de saines pratiques forestières, les propriétaires de boisés maintiennent les fonctions écologiques des milieux naturels et peuvent participer à la lutte contre les changements climatiques. Les propriétaires de boisés veulent aménager la forêt de façon durable et donc de maintenir la vocation forestière. Ce message commence à circuler et c’est une bonne nouvelle.
Bref, je n’ai pas reçu de tomates, j’ai fait de nouvelles connaissances et j’ai réussi à sortir de l’île en évitant les gros bouchons.
Après cet évènement, la Ville de Montréal a finalisé sa préparation en vue de la COP15. Cette 15e Conférence était axée sur la protection de la nature et la biodiversité. Au lancement des activités, le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a fait une très grosse annonce devant les 196 délégués provenant des quatre coins du monde : un Plan Nature, assorti d'un premier investissement historique de 650 M$ sur sept ans, dont 345 M$ au cours des quatre prochaines années. Dans ces quatre prochaines années, les investissements seront concentrés en fonction des trois axes suivants :
Axe 1 - Donner davantage accès aux Québécoises et aux Québécois à la nature et atteindre la cible de 30 % d'aires protégées d'ici 2030 (266 M$);
Axe 2 - Agir sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité et protéger nos espèces menacées et vulnérables (56 M$);
Axe 3 - Appuyer le leadership autochtone en conservation de la biodiversité : (23 M$).
À l’occasion de cette annonce, le gouvernement a souligné que le Plan Nature 2030 allait être élaboré en collaboration avec l'ensemble des partenaires, dont les citoyennes et les citoyens, les communautés autochtones, les groupes de la société civile, les organismes de conservation et les entreprises privées, de même que les élus locaux et régionaux.
Les producteurs forestiers pourraient être des acteurs de premier plan dans cette nouvelle initiative du gouvernement. Pourquoi pas un nouveau statut pour des producteurs forestiers qui possèdent des superficies forestières visées par un plan d’aménagement forestier bonifié d’informations et de recommandations sur des éléments sensibles à conserver lors d’activité d’aménagement forestier durable? Il y a probablement ici une belle occasion de proposer une démarche volontaire, qui respecte les droits des propriétaires forestiers, qui permet de maintenir des activités d’aménagement forestier durable et qui aidera l’atteinte des cibles proposées à la COP15. Il doit y avoir une place importante pour des groupements forestiers dans ce plan nature.
Sur ce, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes et une excellente année 2023!
Heureusement, pour faire la présentation, j’étais accompagné par mon garde du corps Pierre Baril, directeur de Terra-Bois, de même que de Cynthia Patry, de Conservation de la nature Canada. Bizarrement, même après avoir mentionné qu’il s’était récolté 6,7 millions de mètres cubes de bois en forêt privée en 2021, nous étions toujours en vie. Il faut dire que Cynthia, Pierre et mon prédécesseur Marc Beaudoin ont mis beaucoup d’efforts dans les dernières années afin d’allier la conservation et l’aménagement forestier, notamment en mettant sur pied une entente visant à créer un climat d’échange favorable au développement d’initiatives de foresterie durable et de conservation. De plus, la possibilité forestière est de 16,9 millions de mètres cubes en forêt privée de sorte que, même en considérant le bois de chauffage, nos producteurs récoltent actuellement moins de 50 % de cette possibilité.
Lors de la présentation, nous avons eu l’occasion de présenter un nouvel outil de planification forestière qui permet de cartographier les éléments sensibles d’une propriété et d’effectuer des recommandations de saines pratiques forestières à appliquer pour ce type de milieu. Pierre a exposé les attentes environnementales des propriétaires de boisé et Cynthia a abordé l’évolution des perceptions face aux acteurs du milieu de la conservation et de l’aménagement forestier.
Depuis quelque temps, le travail des producteurs forestiers est mieux perçu par plusieurs professionnels qui œuvrent dans des organismes de conservation comme CNC. Avec une bonne planification et l’application de saines pratiques forestières, les propriétaires de boisés maintiennent les fonctions écologiques des milieux naturels et peuvent participer à la lutte contre les changements climatiques. Les propriétaires de boisés veulent aménager la forêt de façon durable et donc de maintenir la vocation forestière. Ce message commence à circuler et c’est une bonne nouvelle.
Bref, je n’ai pas reçu de tomates, j’ai fait de nouvelles connaissances et j’ai réussi à sortir de l’île en évitant les gros bouchons.
Après cet évènement, la Ville de Montréal a finalisé sa préparation en vue de la COP15. Cette 15e Conférence était axée sur la protection de la nature et la biodiversité. Au lancement des activités, le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a fait une très grosse annonce devant les 196 délégués provenant des quatre coins du monde : un Plan Nature, assorti d'un premier investissement historique de 650 M$ sur sept ans, dont 345 M$ au cours des quatre prochaines années. Dans ces quatre prochaines années, les investissements seront concentrés en fonction des trois axes suivants :
Axe 1 - Donner davantage accès aux Québécoises et aux Québécois à la nature et atteindre la cible de 30 % d'aires protégées d'ici 2030 (266 M$);
Axe 2 - Agir sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité et protéger nos espèces menacées et vulnérables (56 M$);
Axe 3 - Appuyer le leadership autochtone en conservation de la biodiversité : (23 M$).
À l’occasion de cette annonce, le gouvernement a souligné que le Plan Nature 2030 allait être élaboré en collaboration avec l'ensemble des partenaires, dont les citoyennes et les citoyens, les communautés autochtones, les groupes de la société civile, les organismes de conservation et les entreprises privées, de même que les élus locaux et régionaux.
Les producteurs forestiers pourraient être des acteurs de premier plan dans cette nouvelle initiative du gouvernement. Pourquoi pas un nouveau statut pour des producteurs forestiers qui possèdent des superficies forestières visées par un plan d’aménagement forestier bonifié d’informations et de recommandations sur des éléments sensibles à conserver lors d’activité d’aménagement forestier durable? Il y a probablement ici une belle occasion de proposer une démarche volontaire, qui respecte les droits des propriétaires forestiers, qui permet de maintenir des activités d’aménagement forestier durable et qui aidera l’atteinte des cibles proposées à la COP15. Il doit y avoir une place importante pour des groupements forestiers dans ce plan nature.
Sur ce, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes et une excellente année 2023!
Dernière édition