Croire à l’importance de la foresterie et agir en ce sens
Les chiffres sont sortis. Nous nous attendions au pire. Nous savions que de mauvaises nouvelles s’en venaient et nous les redoutions. Les recommandations du Forestier en chef de réduire les possibilités forestières à la suite des feux de forêt sans précédent de l’été dernier ont été annoncées le 29 novembre et ont amené une profonde inquiétude parmi tous les acteurs du secteur forestier. J’étais en rencontre de conseil d’administration de la Fédération cette journée-là et nous avions convenu de la suspendre le temps d’assister à la présentation. Laissez-moi vous expliquer pourquoi nous sommes si préoccupés.
S’étant basé sur la littérature scientifique des prédictions de retour de la régénération après feux, le Forestier en chef est arrivé à la conclusion que 143 400 hectares seraient en échec de régénération. Cela signifie que si nous ne faisons rien, ces superficies ne reviendront pas en forêt, mais plutôt en landes forestières composées de petits arbustes et de lichens. Environ 84 % de ces superficies se trouvent dans la région du Nord-du-Québec et la balance en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie. De plus, 205 600 hectares se régénéreront à densité moindre de ce qui est attendu. Pour les 13 unités d’aménagement fortement affectées dans ces trois régions, cela correspond à une baisse de 849 900 mètres cubes par an de possibilité forestière. Dans l’attente de renseignements complémentaires, le Forestier en chef a donc annoncé une réduction de possibilité forestière de 619 400 mètres cubes de bois par an à partir du 1er avril 2024, soit 75 % de l’effet évalué pour 11 des 13 unités d’aménagement les plus touchées. Il réévaluera la situation dans la prochaine année à la lumière des nouvelles informations qu’il recevra, notamment sur les mesures que le gouvernement entend déployer pour pallier les conséquences de la mise en œuvre de ces recommandations.
Moment pour signal sur l’importance de la foresterie
Pour les forestiers, ces recommandations sont inquiétantes, d’autant plus que nous ne connaissons pas encore les plans du gouvernement. Nous avons écrit à maintes reprises dans cette page sur l’importance de travailler en partenariat, le gouvernement avec l’ensemble de la filière forestière. Nous espérons que c’est ce que la ministre avait en tête lorsqu’elle a annoncé la vaste réflexion sur l’avenir de la forêt. Nous sommes prêts à mettre l’épaule à la roue et nous espérons de tout cœur que notre gouvernement nous démontrera sa foi en l’importance de la foresterie. C’est le moment parfait pour le faire. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts a déjà annoncé un budget supplémentaire de 200 M$ pour reboiser 25 000 des 143 400 hectares en échec de régénération. Il reste encore du chemin à faire pour rattraper toute la possibilité forestière perdue. Il faudra investir encore davantage pour réaliser plus de travaux sylvicoles et mettre en place des stratégies d’aménagement comme l’intensification de la sylviculture dans certaines zones pour compenser le manque à gagner ailleurs. Ça fait longtemps que nous en parlons, mais nous ne mettons rien en place pour y parvenir. Il faudra avoir le courage de le faire réellement.
Le prix de l’inaction
Selon les données du Conseil de l’industrie forestière du Québec, les 619 400 mètres cubes de bois par an de réduction de la possibilité forestière représentent l’équivalent de 11 000 maisons unifamiliales ou 23 000 logements, soit environ 50 % des logements construits annuellement au Québec. Cela signifie également que l’emploi de près de 1 400 travailleurs risque sérieusement de disparaître dans des régions où l’industrie forestière est le moteur de la vitalité socio-économique. En comptant les pertes d’emplois directs, indirects et induits, on parle plutôt de 2 700 emplois.
Nous sommes prêts
Dans un contexte de crise du logement et de lutte contre le réchauffement climatique l’identification et la mise en œuvre rapide de mesures de mitigation s’imposent.
Madame la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, les coopératives forestières ont déjà commencé le travail d’identifier des solutions innovantes afin de permettre à la forêt de jouer son rôle à son plein potentiel. Nous sommes prêts à continuer le travail avec vous pour permettre à la forêt de poursuivre sa contribution à l’économie verte du Québec, à la lutte contre les changements climatiques et au bien-être de nos communautés.
S’étant basé sur la littérature scientifique des prédictions de retour de la régénération après feux, le Forestier en chef est arrivé à la conclusion que 143 400 hectares seraient en échec de régénération. Cela signifie que si nous ne faisons rien, ces superficies ne reviendront pas en forêt, mais plutôt en landes forestières composées de petits arbustes et de lichens. Environ 84 % de ces superficies se trouvent dans la région du Nord-du-Québec et la balance en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie. De plus, 205 600 hectares se régénéreront à densité moindre de ce qui est attendu. Pour les 13 unités d’aménagement fortement affectées dans ces trois régions, cela correspond à une baisse de 849 900 mètres cubes par an de possibilité forestière. Dans l’attente de renseignements complémentaires, le Forestier en chef a donc annoncé une réduction de possibilité forestière de 619 400 mètres cubes de bois par an à partir du 1er avril 2024, soit 75 % de l’effet évalué pour 11 des 13 unités d’aménagement les plus touchées. Il réévaluera la situation dans la prochaine année à la lumière des nouvelles informations qu’il recevra, notamment sur les mesures que le gouvernement entend déployer pour pallier les conséquences de la mise en œuvre de ces recommandations.
Moment pour signal sur l’importance de la foresterie
Pour les forestiers, ces recommandations sont inquiétantes, d’autant plus que nous ne connaissons pas encore les plans du gouvernement. Nous avons écrit à maintes reprises dans cette page sur l’importance de travailler en partenariat, le gouvernement avec l’ensemble de la filière forestière. Nous espérons que c’est ce que la ministre avait en tête lorsqu’elle a annoncé la vaste réflexion sur l’avenir de la forêt. Nous sommes prêts à mettre l’épaule à la roue et nous espérons de tout cœur que notre gouvernement nous démontrera sa foi en l’importance de la foresterie. C’est le moment parfait pour le faire. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts a déjà annoncé un budget supplémentaire de 200 M$ pour reboiser 25 000 des 143 400 hectares en échec de régénération. Il reste encore du chemin à faire pour rattraper toute la possibilité forestière perdue. Il faudra investir encore davantage pour réaliser plus de travaux sylvicoles et mettre en place des stratégies d’aménagement comme l’intensification de la sylviculture dans certaines zones pour compenser le manque à gagner ailleurs. Ça fait longtemps que nous en parlons, mais nous ne mettons rien en place pour y parvenir. Il faudra avoir le courage de le faire réellement.
Le prix de l’inaction
Selon les données du Conseil de l’industrie forestière du Québec, les 619 400 mètres cubes de bois par an de réduction de la possibilité forestière représentent l’équivalent de 11 000 maisons unifamiliales ou 23 000 logements, soit environ 50 % des logements construits annuellement au Québec. Cela signifie également que l’emploi de près de 1 400 travailleurs risque sérieusement de disparaître dans des régions où l’industrie forestière est le moteur de la vitalité socio-économique. En comptant les pertes d’emplois directs, indirects et induits, on parle plutôt de 2 700 emplois.
Nous sommes prêts
Dans un contexte de crise du logement et de lutte contre le réchauffement climatique l’identification et la mise en œuvre rapide de mesures de mitigation s’imposent.
Madame la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, les coopératives forestières ont déjà commencé le travail d’identifier des solutions innovantes afin de permettre à la forêt de jouer son rôle à son plein potentiel. Nous sommes prêts à continuer le travail avec vous pour permettre à la forêt de poursuivre sa contribution à l’économie verte du Québec, à la lutte contre les changements climatiques et au bien-être de nos communautés.
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