Ça roule carré en ce début de saison!
Le 1er avril, c’est officiellement le début de la saison 2023-2024. Le mois d’avril permet de remettre le compteur à zéro, de préparer les équipes et les équipements forestiers pendant le dégel. Dans le sud du Québec, la période de dégel est aussi synonyme de période des sucres. Plusieurs propriétaires forestiers profitent de cette période afin de produire cet or liquide pour nos papilles. L’acériculture permet à plusieurs groupements forestiers de diversifier leurs activités et de maintenir à l’emploi une partie de leurs ouvriers sylvicoles.
Au moment d’écrire ces lignes, la saison des sucres n’était pas terminée, mais de façon générale, il semble que 2023 ne passera pas à l’histoire. Selon mes observations et échanges (ce n’est aucunement scientifique), il semble qu’il y a eu beaucoup de variations régionalement et même localement. La saison des sucres a paru comme une loterie cette année et j’espère que vous avez gagné, contrairement à mon collègue Olivier. Olivier était fébrile cette année de pouvoir tester son nouveau système d’osmose qui permet de concentrer davantage l'eau d'érable. Sans aller trop dans les détails, je dirai que ses entailles ont souvent été à sec et qu’il a réussi à bruler sa panne avec sa meilleure production. Meilleure chance l’année prochaine Olivier!
Dans un autre ordre d’idées, le 1er avril dernier, il y avait encore beaucoup d’inconnus concernant la prochaine saison de reboisement. La période de reboisement est relativement courte et elle démarrera très bientôt dans plusieurs régions. Rappelons que le reboisement printanier permet aux plants de bien s’enraciner et de s’adapter à leur milieu. Le 11 avril, nous avons été informés des conditions offertes par le gouvernement pour effectuer les travaux sylvicoles non-commerciaux en forêt publique, dont le reboisement. En résumé, on nous annonce une diminution sur deux ans des conditions pour cette activité et ce, dans le contexte inflationniste que nous connaissons. Cette situation réduit la capacité de notre secteur à offrir des conditions salariales compétitives, ce qui n’est évidemment pas souhaitable. Pour éviter cette situation, il faudrait, dans bien des cas, baisser les marges bénéficiaires des organisations en dessous du seuil de rentabilité financière. Cette stratégie n’est pas soutenable et nos organisations se questionnent encore si les contrats avec Rexforêt (forêt publique) pourront être signés dans les prochains jours. Les groupements forestiers qui réalisent des travaux en forêt publique ont encore un sentiment d’appartenance fort aux terres du domaine de l’état, mais les récents développements pourraient créer un détachement. Il ne reste plus beaucoup de temps pour régler cette impasse en forêt publique si nous voulons démarrer la saison du bon pied.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a pas que les contrats avec Rexforêt qui ne sont pas signés. Il n’y a toujours pas d’entente entre le gouvernements fédéral et provincial afin que le Québec contribue au programme de deux milliards d'arbres qui vise à promouvoir et à appuyer de nouveaux projets de plantation. Ce programme était un levier supplémentaire essentiel l’année dernière, notamment, pour remettre en production des sites affectés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette autant en forêt publique que privée.
En forêt privée, on ne sait pas totalement ce que la saison 2023-2024 nous réserve. Toutefois, un projet de grille de la valeur des traitements sylvicoles en forêt privée est maintenant en ligne pour une période de consultation, soit du 11 avril au 1er mai 2023. Les enjeux sont différents en forêt privée, puisque le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a accepté, au début du mois, de reporter à l’an prochain l’intégration de l’enquête de coûts sur les travaux sylvicoles en forêt privée. Cette décision permettra une meilleure prévisibilité pour la prochaine saison en plus d’offrir la possibilité de fournir suffisamment de temps pour analyser les résultats de l’enquête. Il reste encore quelques enjeux à réitérer au MRNF, dont un qui concerne le processus d’indexation des taux. Celui-ci ne permet pas de refléter les coûts réels des travaux pendant la saison d’opération.
Des solutions ont été réfléchies afin de ne pas réduire les investissements en forêt privée pour 2023-2024, mais elles ne sont pas sans risque. Les irritants de ce début de saison exigent un niveau de résilience des organisations. Néanmoins, il y a quelques signaux positifs pour les propriétaires de boisés. Ces épreuves doivent nous faire évoluer afin de ne pas revivre ce début de saison qui roule « assez carré ».
Au moment d’écrire ces lignes, la saison des sucres n’était pas terminée, mais de façon générale, il semble que 2023 ne passera pas à l’histoire. Selon mes observations et échanges (ce n’est aucunement scientifique), il semble qu’il y a eu beaucoup de variations régionalement et même localement. La saison des sucres a paru comme une loterie cette année et j’espère que vous avez gagné, contrairement à mon collègue Olivier. Olivier était fébrile cette année de pouvoir tester son nouveau système d’osmose qui permet de concentrer davantage l'eau d'érable. Sans aller trop dans les détails, je dirai que ses entailles ont souvent été à sec et qu’il a réussi à bruler sa panne avec sa meilleure production. Meilleure chance l’année prochaine Olivier!
Dans un autre ordre d’idées, le 1er avril dernier, il y avait encore beaucoup d’inconnus concernant la prochaine saison de reboisement. La période de reboisement est relativement courte et elle démarrera très bientôt dans plusieurs régions. Rappelons que le reboisement printanier permet aux plants de bien s’enraciner et de s’adapter à leur milieu. Le 11 avril, nous avons été informés des conditions offertes par le gouvernement pour effectuer les travaux sylvicoles non-commerciaux en forêt publique, dont le reboisement. En résumé, on nous annonce une diminution sur deux ans des conditions pour cette activité et ce, dans le contexte inflationniste que nous connaissons. Cette situation réduit la capacité de notre secteur à offrir des conditions salariales compétitives, ce qui n’est évidemment pas souhaitable. Pour éviter cette situation, il faudrait, dans bien des cas, baisser les marges bénéficiaires des organisations en dessous du seuil de rentabilité financière. Cette stratégie n’est pas soutenable et nos organisations se questionnent encore si les contrats avec Rexforêt (forêt publique) pourront être signés dans les prochains jours. Les groupements forestiers qui réalisent des travaux en forêt publique ont encore un sentiment d’appartenance fort aux terres du domaine de l’état, mais les récents développements pourraient créer un détachement. Il ne reste plus beaucoup de temps pour régler cette impasse en forêt publique si nous voulons démarrer la saison du bon pied.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’y a pas que les contrats avec Rexforêt qui ne sont pas signés. Il n’y a toujours pas d’entente entre le gouvernements fédéral et provincial afin que le Québec contribue au programme de deux milliards d'arbres qui vise à promouvoir et à appuyer de nouveaux projets de plantation. Ce programme était un levier supplémentaire essentiel l’année dernière, notamment, pour remettre en production des sites affectés par la tordeuse des bourgeons de l’épinette autant en forêt publique que privée.
En forêt privée, on ne sait pas totalement ce que la saison 2023-2024 nous réserve. Toutefois, un projet de grille de la valeur des traitements sylvicoles en forêt privée est maintenant en ligne pour une période de consultation, soit du 11 avril au 1er mai 2023. Les enjeux sont différents en forêt privée, puisque le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a accepté, au début du mois, de reporter à l’an prochain l’intégration de l’enquête de coûts sur les travaux sylvicoles en forêt privée. Cette décision permettra une meilleure prévisibilité pour la prochaine saison en plus d’offrir la possibilité de fournir suffisamment de temps pour analyser les résultats de l’enquête. Il reste encore quelques enjeux à réitérer au MRNF, dont un qui concerne le processus d’indexation des taux. Celui-ci ne permet pas de refléter les coûts réels des travaux pendant la saison d’opération.
Des solutions ont été réfléchies afin de ne pas réduire les investissements en forêt privée pour 2023-2024, mais elles ne sont pas sans risque. Les irritants de ce début de saison exigent un niveau de résilience des organisations. Néanmoins, il y a quelques signaux positifs pour les propriétaires de boisés. Ces épreuves doivent nous faire évoluer afin de ne pas revivre ce début de saison qui roule « assez carré ».
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